La campagne électorale entre dans sa troisième et dernière semaine avant le scrutin du 29 mai. Dans cette course au Palais de Tsimbazaza, les candidats mènent une bataille acharnée pour gagner de l’avance sur leurs concurrents.
Plus de temps ni d’occasion à perdre dans cette bataille électorale. L’on a remarqué que la campagne s’est poursuivie même durant le week-end de la Pentecôte à Antananarivo. Bien qu’aucun meeting n’ait eu lieu, cela n’a pas empêché l’équipe de chaque candidat à mobiliser les sonorisations mobiles dans les rues de la capitale.
Fair-play
On a remarqué durant ces deux premières semaines que le respect mutuel était plus ou moins au rendez-vous. Même si dans certains districts, où les partisans des candidats se retrouvaient face à face, il n’y avait ni provocation ni affrontement. En effet, les quartiers généraux de certains candidats se trouvent côte à côte dans certains districts. Cependant, hormis quelques batailles de décibels, la campagne se déroule dans le calme dans ces localités, loin des risques d’affrontement soulevés par les observateurs.
Toutefois, sur les réseaux sociaux, l’atmosphère est totalement différente. La campagne de dénigrement des candidats est devenue une réalité quotidienne. C’est surtout les candidats du parti au pouvoir qui en payent les frais de cette mauvaise pratique devenue une tradition depuis l’élection présidentielle de 2018. A cela s’ajoute la campagne de désinformation menée parfois par les candidats eux-mêmes, afin de décrédibiliser leurs concurrents, quitte à publier des informations sur la vie privée des candidats ou de leurs colistiers.
Vitesse supérieure
Dans tous les cas, on peut déjà s’attendre à un changement de vitesse de la part de chaque camp qui fera son maximum pour convaincre les électeurs. En effet, les citoyens hésitent encore sur la liste de candidats à voter pour le 29 mai. En cause, certains candidats ont été recalés lors des primaires des plateformes politiques et ont décidé de se présenter sous la bannière indépendante. Les plateformes politiques dont sont issus ces candidats rencontrent une difficulté pour convaincre leurs partisans à voter la liste officiellement présentée par les partis.
Tsilaviny Randriamanga