L’environnement constitue aujourd’hui un sujet de débat crucial à l’échelle de toute la planète. Ce qui est tout à fait normal quand on constate tous les méfaits néfastes (changement climatique…) occasionnés par une exploitation irraisonnée par l’homme des richesses naturelles qui existent sur terre. Finalement, c’est cette bonne vieille terre qui en souffre.
C’est dans ce contexte que chaque pays se trouve dans l’obligation d’élaborer une stratégie environnementale qui diffère selon les objectifs que le gouvernement respectif de ces pays s’est fixés. Pour y parvenir, il arrive à prendre des décisions extrêmes tel qu’introduire de nouvelles espèces de faune ou de flore.
Et c’est là que les décideurs doivent faire attention dans le choix de ces nouvelles espèces à introduire. Bien souvent, les décideurs sont uniquement obnubilés par les résultats qu’on est censé obtenir dans un délai relativement court. Or, si l’opération peut rencontrer du succès à court terme, il faut raisonner aux conséquences éventuelles à long ou même à très terme.
Effectivement, le véritable danger est que, finalement, on aboutisse à un véritable désastre écologique. Madagascar en a déjà fait l’amère expérience aussi bien sur le plan de la flore que de la faune. Les anciens dirigeants ont introduit de nouvelles espèces dont la croissance ou la multiplication rapides présentaient des avantages sur le moment.
Bien évidemment, ces décisions ont été prises pour des objectifs bien précis tels que fournir une source d’énergie, une source d’alimentation complémentaire en faveur de la population… Aujourd’hui, entre autres, on se focalise sur la capacité de séquestration plus forte d’oxygène de certaines espèces végétales qui devrait permettre de bénéficier du crédit carbone, sans tenir compte d’un éventuel épuisement accéléré de la terre.
En fin de compte, ces nouvelles espèces peuvent s’avérer envahissantes au point de prendre le dessus sur les espèces autochtones qui ont pourtant leurs qualités particulières. Des espèces plus agressives pour la faune aquatique autochtone dont certaines espèces sont pourtant endémiques et des espèces plus envahissantes pour la flore ayant des impacts négatifs sur l’écosystème autochtone.
A termes, il faut savoir si ces nouvelles espèces vont véritablement apporter plus de solutions que de problèmes et qu’elles ne présentent pas le moindre danger pour les plantes et les animaux endémiques de Madagascar. Il est à craindre qu’on ait à payer au prix fort la disparition des espèces autochtones. Ce qui se résumerait dans le fait qu’on se dirige peut-être vers une catastrophe écologique.
Aimé Andrianina