Plus qu’une semaine avant le jour de vérité, les candidats aux législatives doivent encore une fois se mobiliser pour rameuter les électeurs dans cette dernière ligne droite. Il faut reconnaître que jusqu’ici, entre les brouhahas dans la rue et l’absence d’un véritable débat entre les candidats, la course se résume à savoir qui est le plus visible, notamment à travers les réseaux sociaux. Comme il s’agit d’une élection de proximité, les candidats choisissent de miser sur une présence remarquée auprès de la population, en arpentant les rues et en essayant d’être plus proche en allant au contact des électeurs.
Toutefois, il est patent de constater que, ne serait-ce qu’à travers les affiches, aucun candidat ne présente de programme bien établi par rapport à ce qu’ils feront une fois à la Chambre basse. A l’inverse, les annonces se résument plutôt à des questions de personnalités. Dans la majorité des cas, les animosités personnelles prennent le cas sur les sujets d’intérêt général. Rien à part ça. Et pourtant, ce ne sont pas les sujets qui font défaut. Est-ce qu’ils présenteront une proposition de loi sur la lutte contre les violences envers les enfants ? Où en sont-ils quant à la proposition de loi sur l’interruption thérapeutique de grossesses ? Quel serait le rôle des parlementaires dans la lutte contre les trafics des ressources naturelles ? Autant des sujets qui, que ce soit au niveau national ou régional, méritent plus que réflexion. Mais apparemment, compte tenu du niveau de l’éducation, le plus important est encore ailleurs.
En tout cas, au moment où la population a pris goût à la stabilité, espérons que les prochains élus de la Chambre basse puissent suivre cette voie tout en assurant leur rôle de contrôle des actions gouvernementales. Les deux ne sont pas forcément aux antipodes tant que la volonté politique est là. Mais c’est encore une tout autre histoire. En attendant, le choix appartient aux électeurs.
Rakoto