La gendarmerie a récemment arrêté trois Mauriciens et un Malgache dans une affaire de trafic de drogue, plus précisément du skunk, une variété particulière de cannabis plus forte, puissante et moderne.
Tout est parti de renseignements obtenus par la gendarmerie à la fin de la première moitié du mois, au sujet d’un trafic de drogue entre Toamasina et Antananarivo.
Le 15 mai, alors que les gendarmes travaillaient sur l’affaire, ils ont intercepté l’un des présumés trafiquants sur la RN2 à bord d’une voiture. Le concerné provenait de Toamasina et comptait rejoindre la capitale.
Aucune quantité de drogue n’aurait été retrouvée entre ses mains ce jour-là, mais les gendarmes ont découvert le pot aux roses lors de la perquisition de la maison du suspect à Toamasina.
«Après l’interception, il était nécessaire de reconduire le suspect à Toamasina pour confirmer les soupçons. Et durant la fouille de son domicile, nos éléments ont saisi 10 kg de ladite drogue», indique une source auprès de la gendarmerie.
L’interrogatoire de ce premier suspect arrêté a permis aux enquêteurs de mettre la main sur les trois autres.
Par voie maritime…
Les enquêteurs de la Section de recherches criminelles, estiment que cette variété de cannabis ne serait pas cultivée à Madagascar. Ils supposent que la drogue saisie provenait d’Afrique et était destinée à être acheminée à Maurice par voie maritime. Les gendarmes sont à la recherche du bateau, des autres personnes qui pourraient être impliquées dans cette affaire, ainsi que les outils de production de skunk si les trafiquants préparaient ce type de cannabis à Madagascar.
Cette prise témoigne, une fois de plus, de l’ampleur du trafic de drogues en tout genre dans la Grande île. Au mois de février, la police avait déjà saisi 64 kg de cocaïne, dissimulés dans un hangar du port de Toamasina. Trois personnes soupçonnées dans cette affaire, ont été incarcérées à la Maison de Force de Tsiafahy.
ATs.