Atsimo Andrefana: des projets miniers pour réduire le chômage et la pauvreté

Atsimo Andrefana est la région la plus pauvre du pays. Selon un rapport de la Banque mondiale publié en février 2024, 24,8 mil­lions de Malgaches vivent encore en dessous du seuil de pauvreté, et ce chiffre est particulièrement élevé dans cette région. Cependant, l’arrivée de nouveaux projets miniers pourrait apporter un nouvel espoir aux habitants de la région.
Le profil national de sécurité et santé au travail souligne la précarité de l’emploi à Madagascar, avec une économie informelle dominant 95,1 % du marché de l’emploi. Le chômage des jeunes est particulièrement préoccupant, reflétant des déséquilibres importants entre l’offre et la demande de travail, encore plus prononcés dans la région d’Atsimo Andrefana.
D’après, Alban Natsira, business development manager de Yaby Job Service, la première agence de recrutement formelle à Toliara depuis 2020, pour 10 offres d’emploi, on enregistre 150 demandeurs. Actuellement, le commerce est le secteur le plus dynamique à Toliara, suivi par l’hôtellerie, le tourisme et les industries, malgré leur faible développement. Le secteur minier, bien qu’encore en phase de développement, représente une lueur d’espoir pour la région.

Un vent d’optimisme
De nouveaux projets miniers prometteurs sont annoncés, visant à créer des emplois formels, durables et de qualité, valorisant ainsi le capital humain local. Les jeunes de Toliara aspirent à des emplois qui leur permettent non seulement de subvenir aux besoins de leurs familles mais aussi de contribuer au développement régional, tout en respectant les normes internationales de travail.
Et Alban Natsira reste optimiste. Son agence a déjà enregistré de nombreuses candidatures spontanées, reflétant les attentes des jeunes à saisir ces nouvelles opportunités.
Les Nations Unies, dans leur Vision prospective de Mada­gas­car, soulignent que Madagascar dispose de richesses minières considérables, telles que l’or, les pierres précieuses et divers minerais industriels. Cependant, seule une fraction de ces ressources est actuellement exploitée, représentant des opportu­nités manquées pour créer de la croissance et des emplois.
La Banque mondiale prévoit une croissance économique de 4,6 % en moyenne entre 2024 et 2026 pour Madagascar, soutenue par des réformes structurelles et un investissement privé accru dans des secteurs clés comme les mines, les télécommunications et les technologies numériques.

Arh.

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