Dernière semaine de campagne électorale avant le rendez-vous aux urnes le 29 mai. Jusqu’à ce jour, tout se déroule sans anicroche. Tous les candidats et leur équipe semblent tenir le rythme et affichent leur détermination sans faille. Dans chaque quartier, arrondissement et district, autant dire que la campagne électorale bat vraiment son plein en chanson dont les paroles sont parfois inaudibles.
Mais ce n’est pas encore terminé car il reste encore la grande finale, le « Faradoboka », comme on dit en malgache. La campagne électorale prend l’allure d’un grand spectacle sur le devant de la scène où des artistes de renom sont à l’affiche. C’est plutôt du show que de la politique, mais incontournable pour les candidats et les partis politiques qui en ont les moyens, pour démontrer leur force et leur ambition.
Entre shows gratuits et distributions de vivres, des selfies, des promesses à gogo, à coup sûr, la foule sera au rendez-vous. En fait, depuis toujours dans la Grande île, la campagne électorale se conjugue avec des spectacles en fanfare, en l’absence des arguments de poids et de débats de fond, permettant réellement aux électeurs d’évaluer chaque candidat avant de cocher le bon numéro.
Malheureusement, les citoyens malgaches ne prennent pas conscience de l’importance des débats électoraux sur les vrais problèmes économiques et sociaux du pays. Ils préfèrent assister à des shows bouillonnants de musiques, à fond la caisse, dans une ambiance de liesse, que de débattre de leur avenir et de leur situation, alors que c’est le moment idéal pour cela.
Ainsi, il est à observer que la force d’un candidat réside dans son potentiel à se faire remarquer dans la rue de la campagne électorale.
T.N