Le manque d’eau et la mauvaise pratique d’hygiène et d’assainissement (EAH) en milieu scolaire constituent d’importants facteurs d’absence chez les élèves.
«A cause des maladies liées à la défaillance d’accès à l’EAH, 3,5 millions de journées d’écoles par an sont perdues », selon les statistiques de l’Unicef. Raison pour laquelle cet organisme onusien pour l’enfance investit dans la mise en place d’infrastructures d’EAH dans les écoles, afin d’assurer l’un des droits fondamentaux de l’enfant.
Dans cette optique, l’Unicef a soutenu la construction et la rénovation de nouveaux blocs sanitaires à usage scolaire au niveau du Centre Akamasoa à Andralanitra. Plus précisément, quatre blocs sanitaires dédiés aux filles, quatre autres blocs sanitaires et cinq urinoirs réservés aux garçons viennent d’être aménagés sur place. Inaugurés officiellement hier, ils serviront à 4.325 élèves. Selon les précisions, un forage manuel avec panneaux solaires est également construit pour alimenter et faire fonctionner une partie de ces infrastructures.
« Ces blocs sanitaires à usage scolaire constituent un pas essentiel vers un accès amélioré et inclusif à des infrastructures aux normes et de qualité pour l’assainissement et l’hygiène. Cela contribue également à l’accompagnement pour un meilleur accès à l’éducation, particulièrement pour les filles, et à réduction des maladies liées à l’eau qu’on peut contracter en manquant d’hygiène », a-t-on souligné.
Infrastructures répondants aux besoins spécifiques des usagers
Les besoins spécifiques des usagers sont pris en compte dans la construction de ces nouvelles infrastructures, afin de préserver la dignité de chacun. Entre autres, un coin pour l’hygiène des filles en âge d’avoir leurs menstruations et des dispositifs pour les élèves et enseignants à mobilité réduite ont été aménagés.
A cela s’ajoutent des points d’eau pour permettre aux élèves d’adopter les bonnes pratiques d’hygiène à la sortie de la latrine. En outre, la fosse est dessinée de façon à permettre le compostage in situ pour de potentiels usages dans le futur (jardin, agriculture…).
A noter que l’intervention de l’Unicef dans le domaine de l’EAH ne se limite pas uniquement à la construction d’infrastructures. Il travaille également auprès des communautés pour les sensibiliser aux meilleures pratiques en matière d’accès à l’EAH. A ce propos, les actions de sensibilisation menées en partenariat avec l’ONG Sahi ont touché plus de 12.000 personnes.
Recueillis par Fahranarison
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