Depuis l’adoption du décret 2013 du 16 avril, modifié en conseil des ministres par le décret 2024 fixant le nombre des membres de l’Assemblée nationale, la répartition des sièges sur l’ensemble du territoire et le découpage des circonscriptions électorales, aucun parti ou aucune plateforme politique, n’a réussi à faire une razzia dans les districts ayant deux sièges de députés à pourvoir. Et pour les législatives du 29 mai, malgré des ambitions fortes de chaque camp, cela relève encore de l’exploit.
Derniers jours de campagne électorale et meeting dans la liesse populaire pour les candidats aux élections législatives du 29 mai. Plus que 72 heures et les urnes vont rendre ses verdicts. En tout cas, chacun des 473 candidats pour 163 sièges à l’Assemblée nationale, dresse un bilan positif de sa propagande électorale.
Dans cette optique, certaines plateformes sont même convaincues de leur victoire écrasante non seulement dans les districts à un siège, mais surtout dans les 32 districts à deux sièges, en l’occurrence dans les 9 circonscriptions électorales d’Analamanga dont le nombre de population est supérieur ou égal à 310.000 (Antananarivo I, Antananarivo II, Antananarivo III, Antananarivo IV, Antananarivo V, Antananarivo VI, Antananarivo Avaradrano, Antananarivo Atsimondrano, Ambohidratrimo. Et pas des moindres, la bataille des urnes fera également rage dans d’autres circonscriptions ayant aussi droit à deux sièges, ente autres, Mahajanga, Sava, Ambatondrazaka, Fianarantsoa I, Toamasina I, Toliara I, Toliara II…
Quotient électoral
A noter que « dans les circonscriptions qui comportent plusieurs sièges à pourvoir, l’élection aura lieu au scrutin de liste à la représentation proportionnelle à un tour, selon la règle du quotient électoral et celle de la plus forte moyenne, sans panachage ni vote préférentiel, ni liste incomplète », selon la loi. Pour un siège à pourvoir au niveau de la circonscription, l’élection a lieu au scrutin majoritaire uninominal.
« Nous nous basons sur la méthode de la plus forte moyenne. Le décompte se fait en fonction des voix obtenues par le candidat par rapport au suffrage exprimé », a indiqué le rapporteur de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), Soava Andriamarotafika,
En un mot, le quotient électoral est le total des suffrages exprimés divisés par deux dans une circonscription. Et pour espérer faire carton plein, il faudra que la liste de candidats obtienne des voix supérieures à la majorité absolue. A titre d’exemple, si 20.000 personnes ont voté, 10.000 voix sont nécessaires pour briguer un siège. Et, si la liste de candidat arrive à enregistrer la plus forte moyenne, à partir de la division du nombre de voix par le nombre de sièges qu’elle a obtenu, 10.000 divisés 2 donnant 5.000 voix, le deuxième siège lui sera attribué.
« Il n’y a pas de pourcentage à atteindre, il suffit tout simplement qu’une liste de candidats atteigne le quotient électoral requis pour obtenir un siège », a précisé le rapport de la Ceni.
Mais dans les annales des législatives malgaches, après la deuxième République, aucun parti n’a réussi à rafler deux sièges de députés dans une circonscription. Mais cette fois, chacun y croit et fixe même comme objectif de faire une razzia. « A titre de rappel, depuis 2009, les deux sièges ont toujours été attribués à deux listes différentes, notamment le Tim et le TGV que ce soit dans la capitale ou dans les régions », a-t-il poursuivi. Le suspense est déjà à son comble.
Rakoto