Alors qu’on s’attendait à un taux de participation record, après le faible engouement des électeurs pour la présidentielle de 2023 et vu les enjeux, autant reconnaitre que la majorité des citoyens inscrits sur la liste électorale, n’ont pas été au rendez-vous des urnes, hier.
La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) n’a pas encore estimé le taux de participation, à l’heure où nous mettons sous presse. Mais d’après les constats sur le terrain et les rapports des chefs fokontany dans la Capitale, une légère hausse est enregistrée comparé à celui de 2019 où les districts d’Antananarivo n’avaient enregistré qu’environ 20% de taux de participation.
Dans les bureaux de vote d’Antananarivo, l’affluence était plutôt timide durant la matinée, mais a augmenté l’après-midi et en fin de journée. Le taux de participation a oscillé entre 30 et 40% à Antananarivo, a-t-on confié.
“Nous avons atteint 40% de taux de participation”, a témoigné Jean Jacques Ramalanjaonina, chef de Fokontany Mandrosoa Faravohitra (Antananarivo I).
A Antsahabe, le chef de Fokontany Patricia Ravololoniaina a indiqué que plus de 36% des électeurs se sont rendus aux urnes jusqu’à 16h. Dès le petit matin, quelques électeurs ont déjà attendu devant les bureaux de vote, a fait savoir cette responsable. Un citoyen non inscrit sur la liste électorale a protesté, mais s’est finalement calmé après une vérification minutieuse de toutes les listes électorales, a renchéri Patricia Ravololoniaina.
Dans le Fokontany d’Andravoahangy Atsinanana, le taux de participation est estimé à 30%, à peu près au même niveau que celui de l’élection présidentielle, a déclaré le chef de Fokontany, Tatamo Raharimalala.
Désaffection électorale
Malgré cette légère hausse du taux de participation, celui de l’abstention reste élevé. Plus de la moitié des électeurs ont boudé les urnes, reflétant un manque de motivation profonde. Lors des législatives de 2019, le taux d’abstention dans les districts de la capitale, a atteint plus de 75%. A ce sujet, les chiffres officiels sont attendus, mais d’après les observateurs, le faible enthousiasme des Malgaches pour le vote, semble être une évidence.
F.M
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