Rien n’est encore joué et le processus s’avère long avant d’aboutir au retour à Madagascar des tortues et lémuriens saisis en Thaïlande. Les autorités malgaches travaillent d’arrache-pied et de manière coordonnée pour fermer la page de cette affaire qui a fait couler beaucoup d’encre tout au long de ce mois de mai.
Ni les autorités malgaches ni celles thaïlandaises ne lâchent pas du lest pour parvenir à un accord de rapatriement des tortues et lémuriens saisis en Thaïlande depuis environ un mois. Même si les responsables thaïlandais ont déjà indiqué le 1er mai que ces animaux provenaient de Madagascar, certains ne sont pas de cet avis et demandent des tests ADN, a expliqué, hier à Mandrosoa Ivato, le directeur général des Douanes, Zafivanona Ernest Lainkana, lors d’un point de presse.
De leur côté, les responsables malgaches poursuivent les efforts aussi bien pour rapatrier ces animaux que pour mettre la main sur les deux responsables restants qui courent toujours. Selon les explications, des émissaires malgaches mènent les négociations en Thaïlande pour faciliter le processus, d’autant que le chef de la bande des trafiquants arrêtés à Madagascar, a déjà avoué que ces tortues et lémuriens ont bel et bien été braconnés à Madagascar.
Il a confié que le lieu de sortie des animaux était à Morombe et le transbordement à Andavadoaka.
Deux des 18 suspects identifiés courent toujours
Pour rappel, 1.069 bébés tortues étoilées ou Astrochelys radiata ont été saisis dans ce pays d’Asie du Sud-Est, en plus des 48 lémuriens, selon les informations émanant du major-général Wacharin Pusit, commandant de la Division thaïlandaise de répression des crimes liés aux ressources naturelles et à l’environnement. Or d’après le ministère malgache de l’Environnement et du développement durable à l’occasion de la Journée mondiale de la tortue, le 23 mai, l’Astrochelys radiata fait partie des tortues endémiques de Madagascar. Le site www.futura-sciences.com, lui, a souligné : «La tortue étoilée de Madagascar (Astrochelys radiata) est endémique de l’Île rouge. On ne la trouve que dans la partie sud et sud-est, sur une bande de terre d’environ 200 km entre Amboasary et Morombe.»
Du reste, selon Zafivanona Ernest Lainkana, dix membres du réseau de trafiquants ont jusqu’ici été capturés à Madagascar, dont le défèrement a été effectué le courant de ce mois. Les deux autres qui courent toujours sont celui qui avait acheté les animaux et le passeur, a-t-il indiqué. Encore faut-il rappeler que 18 individus sont identifiés comme étant membres de ce réseau, dont les six capturés en Thaïlande et qui y sont incarcérés actuellement.
Lova R.