Le dicton malgache, selon lequel « il ne faut pas siffler avant d’avoir traversé la forêt », autrement dit il ne faut pas crier victoire trop vite, ne s’applique pas dans le contexte électoral actuel. C’est tout à fait le contraire qui s’est produit, loin d’une réponse du berger à la bergère, alors que rien n’est encore acquis définitivement et d’une manière officielle. Chacun trouvait de quoi justifier leur victoire « écrasante », au fil des résultats qui tombaient.
Après la bataille des urnes, place à une guerre de communication qui se joue sur les réseaux sociaux et dans les médias. Comme il fallait s’y attendre, les plateformes politiques, notamment les protagonistes revendiquent chacun la victoire surtout dans des circonscriptions où les résultats des urnes sont serrés, rendant le suspense insoutenable et annonçant un climat politique houleux.
Et, pas question de lâcher du lest et de se laisser impressionner. Crier victoire ne suffit pas. Ils disent aussi avoir des preuves irréfutables, c’est-à-dire des résultats dans des bureaux de vote que chacun publie et partage pour une large diffusion sur les réseaux sociaux.
Reconnaître sa défaite subie et se déclarer vaincu à la lumière des chiffres officiels, mieux encore, féliciter son rival pour sa victoire, devraient-être normalement les attitudes démocratiques à adopter. Mais tant que les uns crient aussi à la fraude sur fond de scandale tout en menaçant de contester les résultats officiels, face à une défaite logique, on se dirige vers une crise des urnes, mettant le pays sur une poudrière électorale très explosive.
Il n’y a plus pire pour un politicien que d’être battu dans les urnes. Une véritable claque pour ceux qui croient en une victoire facile. Déjà, tous yeux se tournent vers la Ceni et la HCC, derniers remparts à la crise électorale qui se profile, jusqu’à la victoire.
JR.