Lever de drapeau: les Tananariviens se font encore prier

Deux jours après le lancement officiel de la célébration de la fête nationale du 26 juin, par le Premier ministre au parvis Analakely, rares sont les foyers à hisser le drapeau dans la Capitale.
Un naufrage culturel, selon l’avis d’un historien et non moins sociologue, Hemerson Andrianetrazafy qui souligne un manque de civisme. « Surtout qu’au cours de ces dernières années, l’éducation dispensée n’était pas orientée vers la formation d’un véritable citoyen », a-t-il indiqué.
La majorité des jeunes déclarent même ne pas comprendre pourquoi le drapeau est hissé durant la célébration de la fête nationale. Pour eux, voir flotter un drapeau annonce une grande fête, donc une période de réjouissance collective, à l’exemple de l’exhumation, la circoncision….
D’ailleurs, les comportements et attitudes de certains acteurs politiques n’arrangent pas les choses. Ils ont profité de cette situation pour affirmer que ne pas arborer son drapeau est un signe de protestation.
« Le drapeau national est le symbole d’un pays, son indépendance, et surtout de sa souveraineté où la politique n’a rien à voir car il existe d’autres moyens plus respectueux pour exprimer ses opinions », a répliqué par contre un autre jeune.
« Ne pas hisser son drapeau le jour de la célébration de la fête de l’indépendance c’est également renier sa patrie », a conclu notre sociologue. De souligner ensuite que le retour de l’instruction civique est le moyen pour remédier à cette situation.

Sera R.

Partager sur: