Actuellement en déplacement en Thaïlande, pour négocier le rapatriement de 1.069 tortues radiées et 48 lémuriens saisis par la police thaïlandaise récemment, Max Andonirina Fontaine, le ministre de l’Environnement et du développement durable, a annoncé dans un communiqué qu’un accord a été trouvé.
«Leur rapatriement est prévu d’ici la fin du mois de juillet au plus tard, selon l’accord que les deux pays viennent de conclure », a rapporté un communiqué du ministère de l’Environnement et du développement durable.
Depuis que cette affaire de trafic a éclaté au grand jour, faisant même de nombreuses supputations quant à la provenance de ces tortues et lémuriens, du côté du gouvernement thaïlandais, le ministère de tutelle malgache n’a pas ménagé ses efforts, pour que ces espèces protégées puissent être renvoyées dans la Grande île. Le 1er mai, les responsables thaïlandais ont même demandé des tests ADN, pour prouver que ces espèces sauvages provenaient réellement de Madagascar. C’est-à-dire qu’avant de trouver cet accord de rapatriement, plusieurs étapes ont été suivies.
Et pas plus tard que le week-end, le ministre de l’Environnement malgache a rencontré le ministre de la Justice thaïlandaise, afin de mieux coordonner les efforts déployés par les deux systèmes judiciaires de deux pays, dans le cadre des enquêtes menées dans cette affaire. Le recours à une commission rogatoire a même été évoqué dans ce sens.
Mise en place d’une « Task Force »
Le ministre de l’Environnement et du développement durable (Medd), profite aussi de sa présence en Thaïlande, pour renforcer la collaboration avec les autorités de l’Asie du Sud-est et les organisations internationales, visant à combattre ce crime transfrontalier.
Dans ce sens, le Medd souhaite contribuer à la coordination plus efficace des activités de lutte contre les trafics d’espèces protégées menées à l’échelle internationale. Un groupe d’intervention international appelé « Task Force » a été ainsi mis en place regroupant les pays d’Asie du Sud-est comme Taïwan, l’Indonésie et la Malaisie qui vont coopérer avec Madagascar. C’est le fruit d’une collaboration entre la Justice Malgache et les parties prenantes du Royaume de Thaïlande, suite à l’intervention du ministère des Affaires étrangères malgache.
A noter que toutes les démarches nécessaires relatives à la mise en place de cette « Task Force » ont bénéficié de l’appui d’Interpol ainsi que des organisations internationales telles que l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (Onudc), l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (Usaid) et l’United States fish and wildlife service (USFWS).
Sera R.