Dr Ernest Lainkana Zafivanona: la Douane malgache, entre défis et réformes

La Douane malgache fait l’objet d’une attention particulière ces dernières semaines, à la suite des attaques sur les réseaux sociaux et des accusations de corruption visant ses agents. Lors d’une intervention télévisée dans la soirée d’hier, le Directeur général (DG) des Douanes, le Dr Ernest Lainkana Zafivanona, a confirmé le rôle de son département dans la sécurisation des recettes publiques, soulignant que près de la moitié des revenus de l’Etat proviennent des douanes.

Pour faire face à cette situation, le Dr Ernest Lainkana Zafivanona a assuré que des mesures spécifiques ont été mises en place, notamment à l’aéroport international d’Ivato. Il a cependant rejeté certaines accusations comme étant de simples « campagnes de diffamation et de désinformation », évoquant même des publications datant de 2017 et de 2018. « Certaines publications ont surgi alors que l’enquête sur la saisie de lémuriens et de tortues en Thaïlande était en cours », a-t-il fait savoir.
Car selon le numéro un de la Douane malgache, « Les lois et règlements concernant les frontières impliquent plusieurs départements ». Et dans la pratique, la Douane applique ces réglementations, mais ne se déclare pas exempte de faute. « Des améliorations notables ont été apportées aux services douaniers, mais des efforts restent nécessaires », reconnaît le DG de la Douane.
Et dans la résolution des enquêtes ou en cas de dé­nonciation, le Dr Ernest Lainkana Zafivanona exp­lique que « Lorsqu’on constate une infraction, le Service d’inspection et d’audit de la Douane intervient. En cas d’implication avérée des agents, on applique des sanctions allant de la suspension à des amendes. Cependant, les dénonciations diffamatoires ne sont pas tolérées ».

Gestion coordonnée des frontières
La surveillance des frontières reste un défi majeur à cause des vastes côtes de Madagascar. Le Dr Lainkana Zafivanona a souligné la limite des ressources pour couvrir efficacement les 5.000 km de côtes. Pour remédier à cela, la Douane collabore avec diverses agences et forces de sécurité, avec une approche de « gestion coordonnée des frontières ».
Des technologies avancées comme des scanners et des brigades canines sont déjà en place à l’aéroport d’Ivato. Le déploiement de drones est également en projet pour renforcer la surveillance. Malgré ces efforts, la lutte contre le trafic d’espèces sauvages reste un défi constant.
Concernant les importations, la Douane a lancé la plateforme e-TariffTool, permettant au public de consulter efficacement les tarifs douaniers. Cette initiative vise à faciliter la collecte des droits et taxes et à réduire les délais de dédouanement.
Pour dire que la Douane malgache, comme toute ad­ministration publique, mise sur la dématérialisation pour prévenir la corruption. De nombreuses initiatives sont en cours pour améliorer la collecte de recettes fiscales et douanières, en valorisant les ressources locales et en promouvant des méthodes trans­parentes et efficaces.

Arh.

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