Environ 273.000 hectares sont envahis par les criquets migrateurs dans tout le territoire national, selon le rapport sur la situation acridienne présenté par l’« Ivotoerana famongorana ny valala eto Madagasikara (IFVM) » ou « Centre de lutte antiacridienne de Madagascar (CNLA) » et l’expert de la FAO au Carlton à Anosy, la semaine passée.
173.000 hectares dans les compartiments Nord et Nord-ouest dont 98.000 hectares rien qu’entre la vallée de Maharivo et le district de Manja. 80.000 hectares dans le compartiment Centre dont 30.000 hectares au niveau des plateaux de Vineta et de Bemolotra ainsi que 20.000 hectares dans le Sud-ouest de la Mania et Manambolo.
Les conditions météorologiques qui étaient caractérisées par des grandes précipitations depuis le mois de janvier ont été citées comme étant favorables au développement des criquets migrateurs. Une situation qui s’est poursuivie jusqu’au mois d’avril. « Ces infestations résisteront et se manifesteront sous formes de vols clairs, vols denses et essaims dans des zones plus restreintes », a fait savoir le CNLA. Le centre de noter ensuite que les criquets vont provoquer des dégâts sur les cultures de contre saison et sur les pâturages qui sont déjà maigres en cette saison hivernale. Présentant ainsi un risque extrêmement élevé.
28.300 hectares sont traités et protégés
Selon toujours le CNLA, 28.300 hectares sont déjà traités et protégés actuellement, représentant un taux de réalisation de 10%. Parmi les régions traitées, on peut citer Analamanga, Androy, Ihorombe et une partie de l’Atsimo Andrefana. « Toutefois, si aucun traitement aérien n’est envisagé pour la campagne 2024-2025, un million d’hectares seront infestés d’ici fin 2025 », a souligné le CNLA.
Programmer des prospections aériennes extensives à partir de septembre afin de déterminer les barycentres des populations acridiennes a été ainsi particulièrement préconisé. Il en est de même pour la mise en place d’un programme de réponse d’urgence durant la campagne 2024-2028.
Recueillis par Sera R.