Rebondissement sur l’incendie fin mai, des bureaux de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) à Tsihombe (région Androy). D’après le commandant du groupement de gendarmerie Androy, 24 personnes suspectées dans l’affaire ont été présentées devant le parquet du Tribunal de première instance d’Ambovombe il y a quelques jours.
Le parquet a décidé de placer en détention préventive 5 suspects dont une femme. Quatre autres personnes, parmi lesquelles le maire de Tsihombe, Christian Vontsoa, et la députée candidate aux législatives, Jeanne d’Arc Masy Goulamaly, ont été placées sous contrôle judiciaire. Le reste, soit 15 individus soupçonnés d’avoir participé à ces échauffourées, ont bénéficié de la liberté provisoire, a poursuivi la source.
Pour rappel, la députée candidate aux législatives, Jeanne d’Arc Masy Goulamaly, avait déposé une plainte auprès des autorités face à des irrégularités qu’elle aurait constatées. Des manifestations ont éclaté, avec comme conséquence l’incendie de deux bâtiments administratifs de la Ceni. Une enquête a été ouverte conduisant à l’arrestation de l’élue. Sur les réseaux sociaux, Masy Goulamaly a clamé son innocence et invoqué son immunité parlementaire, conformément à l’article 73 de la Constitution. Son arrestation a créé une vague d’indignation.
Après Amnesty International et le Bureau permanent de l’Assemblée nationale, les notables de Tsihombe ont réclamé la libération de la députée Jeanne d’Arc Masy Goulamaly, assignée à résidence depuis le 31 mai. A retenir également que cet incendie a impacté les résultats du scrutin législatif dans le district de Tsihombe. C’était le cas des résultats des 122 bureaux de vote qui ont été incendiés par des électeurs mécontents. Du coup, les procès-verbaux n’ont pu être traités par la Ceni et ne peuvent pas être inclus dans les résultats. Seuls les résultats issus de 182 bureaux de vote ont pu être traités sur les 304 existants dans le district. La Ceni s’en remet à la Haute cour constitutionnelle (HCC).
F.M