L’Organe de lutte contre l’événement de pollution marine (Olep) a procédé à une simulation d’exercice d’intervention en cas de déversement d’hydrocarbures dans le port de Toliara, le weekend. Cet exercice s’inscrit dans le cadre d’une formation de trois jours visant à renforcer les capacités des membres de l’OMC ainsi que ceux de l’Agence portuaire maritime et fluviale (APMF) de Toliara, en matière de lutte contre la pollution marine.
Un exercice durant lequel l’organe a su démontrer son savoir-faire sur l’aménagement d’un barrage portuaire en exploitant des matériels répondant aux normes. Cela à l’exemple des motopompes possédant une capacité d’ingérer 300 m3 d’hydrocarbures par heure ainsi que des bacs et tapis absorbants. L’Olep a toutefois souligné que certains des matériels utilisés sont à usage unique, il est ainsi important pour Madagascar d’avoir plusieurs exemplaires.
« Un tel déploiement prouve que nous sommes prêts à faire face à la pollution marine », a indiqué le ministre de l’Environnement et du développement durable (Medd), Max Fontaine Andonirina, lors de son allocution en marge de cet exercice.
30% du trafic pétrolier passe par le canal du Mozambique, soit à peu près 5.000 navires par an. Le risque d’un déversement d’hydrocarbures est ainsi énorme pour la Grande île si on ne parle que de ses 300.000 hectares de mangroves. Toutefois, Madagascar a réussi à maîtriser les incidents jusqu’ici si on ne cite que celui du bateau « Job » à Toamasina en 2019 et celui du « Hasina » en 2021. Faut-il rappeler qu’en 2019, l’île Maurice a fait appel à l’Olep pour l’aider à absorber 2.800 tonnes d’hydrocarbures déversées en mer.
Sera R.