Zavamanitra Andriamiharivolamena, chercheur et enseignant en économie monétaire et financière, a récemment pris la parole concernant la situation socioéconomique du Grand Sud de Madagascar. Son intervention s’appuie sur le rapport de la Banque mondiale publié en février, lequel dresse un constat alarmant de la pauvreté dans le pays. En effet, entre 2021 et 2022, les régions Androy et Vatovavy Fitovinany ont affiché des taux de pauvreté dépassant la barre des 90 %. Dix autres régions, dont Amoron’i Mania, Bongolava et Betsiboka, ont enregistré des taux oscillant entre 80 et 90 %.
Ce chercheur souligne que les régions du Grand Sud figurent parmi les plus touchées par l’extrême pauvreté, avec plus de 80 % de la population vivant sous le seuil de pauvreté. « Huit personnes sur dix dans le Grand Sud sont classées pauvres », a-t-il soulevé pour illustrer la gravité de la situation.
Pour remédier à cette crise, l’économiste propose « la valorisation industrielle des ressources minières locales comme solution principale ». Selon lui, le secteur minier est la clé pour revitaliser l’économie de ces régions en détresse. Il insiste sur l’importance de « mettre en place un dialogue constructif et une collaboration étroite avec les compagnies minières ». Ce, afin de s’assurer que les bénéfices de l’exploitation profitent également aux communautés locales.
« Il est vital d’instaurer un principe de gagnant-gagnant entre toutes les parties concernées », affirme-t-il. Cela nécessite la participation active des intellectuels locaux et des élus, qui doivent œuvrer pour des contrats équitables. « Un dialogue ouvert et sincère peut apporter des avantages significatifs pour nos régions, pour le pays, et pour les investisseurs », conclut Zavamanitra Andriamiharivolamena, en appelant à une mobilisation collective pour surmonter ces défis.
Arh.