Porté disparu depuis des semaines sans aucun signe de vie, après avoir acheminé les résultats des élections législatives dans la Capitale, le corps d’Henri Rakotondravony, substitut général près la Cour d’appel de Mahajanga, également président de la Section de recensement des matériels de votes (SRMV) à Marovoay, a été retrouvé enterré à Alatsinainy-Ambazaha Antananarivo.
Selon les premiers éléments de l’enquête, le magistrat Rakotondravony âgé de 56 ans aurait été tué juste après sa disparition, puis enterré. Le ministère de la Justice a confirmé qu’il s’agissait d’un meurtre. Un suspect arrêté par la section 1 de la brigade criminelle de la police d’Anosy informée de sa disparition, a conduit les enquêteurs jusqu’au lieu d’inhumation.
Le corps de la victime a été retrouvé dans une fosse peu profonde, encore vêtu mais dépouillé de ses chaussures et effets personnels. L’autopsie a révélé de nombreuses blessures à la tête de la victime, causées par un objet contondant.
Selon notre source auprès de la morgue du CHU JRA, aucune blessure par balle ou par arme blanche n’a été constatée sur le corps du quinquagénaire déjà en état de décomposition avancée, mais la victime a été tout de même identifiée. Par ailleurs, l’arrestation d’un second suspect est évoquée, mais n’a pas encore été confirmée par la police.
En tant que président du SRMV Marovoay, Rakotondravony était venu à Antananarivo pour remettre les résultats du scrutin législatif à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), peu après les élections, a-t-on appris. Il avait ensuite prévu d’acheter une voiture, mais depuis, il n’a plus donné signe de vie. Sa disparition a déjà été le sujet de discussions auprès de ses confrères lors de la journée des chefs de juridiction de Mahajanga et Antsiranana, il y a une semaine.
Le ministère de la Justice, par la voix de la Garde des Sceaux, Landy Mbolatiana Randriamanantenasoa, a fermement condamné cet acte, exprimant ses condoléances à la famille de la victime. Le ministère a rappelé que le meurtre est un crime, et s’en remet à la Justice pour que les coupables soient punis conformément au Code pénal malgache. L’enquête se poursuit, avec des rumeurs concernant l’arrestation d’un deuxième suspect que les enquêteurs n’ont pour l’heure ni confirmé, ni infirmé…
Rakoto
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