Il y a du téléphérique dans l’air de la Capitale. Le regard attiré des autres vers le ciel vous conduit automatiquement à lever les yeux et de constater que le transport par câble prend vraiment son envol. Contre vents et marées et s’attirant même les foudres de l’opinion publique, le projet téléphérique cher au président de la République, financé à hauteur de 152 millions d’euros, prêts du Trésor public français et de la banque publique d’investissement (BPI), est maintenant dans les starting-blocks.
Jugé même scandaleux et « démesuré » par certains sénateurs français qui ont même interpellé le ministre français de l’Economie, en avançant comme argument que doter Antananarivo d’un transport par câble, n’améliore « pas ou si peu », la circulation dans la ville des Mille et que le remboursement de ces prêts, « serait une charge lourde pour les générations futures et de manière plus immédiate, pour les habitants des autres régions de l’île, qui n’en bénéficieraient pas », le téléphérique est une chose promise chose due.
Et pour constater de visu l’avancement des travaux qui entament la dernière ligne droite avant la mise en service prévu avant le 26 juin, le président Andry Rajoelina en personne avec quelques personnalités, ont été les premiers passagers transportés par les cabines, lors d’un essai grandeur nature qui s’est déroulé comme sur des roulettes. A cette allure, Antananarivo sera également connu pour son téléphérique urbain faisant partie désormais des attractions touristiques, porteuses de changement.
Dorénavant, ce moyen de transport aérien aura sa place dans les espaces urbains de la Capitale. Pendant un certain moment et en cette période de réjouissances, il faudra s’habituer à voir se dessiner dans le ciel de la ville des Mille le va-et-vient des cabines. En tout cas, cet essai présidentiel s’est révélé agréable et concluant.
JR.