Mois de l’enfance : la détention des enfants au centre des discussions

Trois jours pour améliorer le traitement des enfants détenus, dans le cadre de la célébration du Mois de l’enfance. Des résolutions ont été prises et la détention des enfants figure parmi les décisions à prendre en dernier recours.

Sous l’égide du ministère de la Justice, plusieurs magistrats représentants toute l’île se sont réunis depuis trois jours à Anosy autour d’un atelier portant sur les droits des enfants en situation difficile, notamment en détention.
Plusieurs solutions ont alors été proposées, parmi lesquelles la détention non systématique des enfants qui figurait en haut de la liste. «La décision d’enfermer un enfant devrait être prise en dernier ressort lorsqu’aucune autre solution n’est possible», a indiqué la ministre de la Justice, Landy Mbolatiana Randriamanantenasoa hier au Carlton Anosy, lors de la restitution de l’atelier des juges des enfants. D’autres solutions devraient être en­visagées avant de mettre en détention des enfants, afin de respecter leurs droits.
Les participants ont également recommandé l’utilisation des réseaux de protection des enfants, l’organisation des données sur les enfants détenus, la collaboration avec les OPJ mais surtout, la sensibilisation sur les lois en vigueur.
«Cet atelier de 3 jours nous a permis de compren­dre que des efforts sont encore à déployer et on ne peut travailler seuls», a fait savoir la ministre, tout en faisant référence aux travailleurs so­ciaux qui devront travailler de concert avec les juges pour accompagner les enfants.
De son côté, l’Unicef a fait part de son soutien pour améliorer la situation. «L’Uni­cef sera à vos côtés pour la mise en œuvre des résolutions lors de cette conférence», a indiqué la représentante de l’organisme lequel, soit dit en passant, est prêt à appuyer le ministère de la Justice dans la protection des enfants.
Par ailleurs, la célébration du Mois de l’enfance a été clôturée par la remise de lots aux enfants ayant participé à différents concours de dessins et d’écritures issus de plusieurs centres de rééducation de la capitale.

T.N