Un mécanisme d’ajustement automatique des prix du carburant à la pompe devrait être mis en place dès l’année prochaine. Cet ajustement sera plafonné à 200 ariary par litre, tant à la hausse qu’à la baisse, comme le recommande le Fonds monétaire international (FMI).
Samedi, à Antaninarenina, en marge de l’annonce officielle par le gouvernement malgache de l’approbation de la Facilité élargie de crédit (FEC) et du nouveau programme de la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD) alloués par le FMI, le ministre de l’Energie et des Hydrocarbures, Olivier Jean-Baptiste, a confirmé que les prix du carburant ne changeront pas jusqu’à la fin de l’année.
A ce sujet, le ministre Olivier Jean-Baptiste a également précisé que « le décret d’administration des prix pour le second semestre de cette année, maintient le gel des prix jusqu’à fin 2024 ». C’est-à-dire 4.900 ariary pour le gasoil, 5.900 ariary pour le supercarburant et 2.430 ariary pour le pétrole lampant.
Cependant, les autorités prévoient de s’orienter progressivement vers une vérité des prix à la pompe. D’ailleurs, la suppression totale des subventions sur les prix des carburants est l’une des réformes exigées par le FMI dans le cadre du FRD. « Cette mesure devrait être mise en œuvre d’ici avril 2026 », a souligné le représentant résident du FMI à Madagascar, Benlamine Mokhtar.
Ajustement plafonné à 200 ar/l
« La mise en place d’un mécanisme d’ajustement automatique des prix des carburants vise à réduire les risques budgétaires. Ce mécanisme permet une fluctuation mensuelle des prix à la pompe, que ce soit pour l’essence, le diesel, le kérosène ou le pétrole lampant, avec une limite de 200 ariary par litre », a expliqué le technicien du FMI. En pratique, si l’ajustement dépasse 200 ariary, la variation sera étalée sur le mois suivant, que ce soit à la hausse ou à la baisse.
Le ministre Olivier Jean-Baptiste a indiqué que le pétrole lampant est actuellement le carburant le plus subventionné, avec un écart significatif entre le prix à la pompe (2.430 ariary) et le coût réel du marché. Depuis juillet 2022, date de la dernière révision des prix, « cet écart a atteint 1.500 ariary par litre ».
Les révisions futures pour le pétrole lampant seront donc effectuées de manière progressive, afin de protéger les ménages, surtout en milieu rural, qui dépendent de ce produit comme source d’énergie, tout en évitant une exposition budgétaire excessive.
Arh.