Production aquacole: un plan quadriennal en vue

La production aquacole de Madagascar, a atteint les 30.000 tonnes en 2023. «Ce potentiel de production doit augmenter pour répondre aux besoins du pays, estimés à plus de 307.000 tonnes par an», a déclaré le ministre de la Pêche et de l’économie bleue, Paubert Mahatante. Cependant, la production totale actuelle du secteur de la pêche, y compris la pêche traditionnelle, tourne autour de 142.000 tonnes.
Pour le ministre en charge de la Pêche, «il devient impératif d’augmenter la production aquacole nationale, compte tenu de la consommation annuelle de poissons estimée à 7 kg par habitant, en deçà de la moyenne africaine de 11 kg par habitant». L’enjeu étant de satisfaire une demande alimentaire en constante croissance avec la croissance démographique.
Dans cette optique, le ministère de la Pêche et de l’économie bleue (MPEB) a dévoilé officiellement, hier à Ampan­dria­nomby Antananarivo, le Plan d’action national pour le développement de la petite pêche maritime et continentale à Madagascar (2024-2028) ainsi que le Guide d’investissement en aquaculture à Madagascar, visant à structurer et à dynamiser le secteur.

12 documents stratégiques

Depuis sa création, le MPEB a élaboré 12 documents stratégiques pour promouvoir la pêche artisanale et les ressources aquacoles. Le Plan d’action national ne se limite pas à de simples intentions. Ce document stratégique propose des mesures concrètes telles que l’instauration de quotas de pêche, la création de zones de protection marine et la diversification des sources de revenus pour les communautés de pêcheurs.
«En renforçant les capacités des pêcheurs par la formation et l’éducation, nous assurons que la pêche artisanale reste une activité viable et durable pour les générations futures», soutient l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
En parallèle, le Guide d’investissement en aquaculture se présente comme un outil précieux pour attirer et orienter les investissements dans ce secteur. Le ministre Paubret Maha­tante affirme avec conviction que «l’aquaculture constitue l’avenir de la pêche dans le monde».
«Nous pouvons être fiers, car Madagascar possède actuellement les documents les plus stratégiques qui font de la Grande île un modèle en Afrique», s’est félicité le ministre, grâce au soutien dee nombreux partenaires internationaux, en particulier la FAO.

Arh.

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