La chorale s’est-elle permise de toucher à l’hymne national ? Telle est la question que se pose d’emblée l’opinion publique, déçue par l’interprétation qui laisse à désirer de « Ry tanindrazanay malala o ! », avant la parade militaire du 26 juin au stade des Barea. Certains sons ne sont pas harmonieux dans une partition à 4 voix. On entend plusieurs discordances au sens propre, loin d’être à l’unisson.
A l’entendre, l’hymne national a été entonné avec une tonalité inhabituelle, suscitant un grand étonnement chez l’opinion publique et une indignation des soi-disant « patriotes opposants » à l’affût des moindres faux pas du régime en place. Certains accords de « Ry tanindrazanay malala o ! », un appel à la citoyenneté et au patriotisme, auquel nous sommes habitués, sonnent faux à nos oreilles. Ce n’est pas l’hymne national que l’on connait.
Et les critiques fusent de toutes parts sur les réseaux sociaux. Chacun y va de son commentaire et n’hésite pas à parler d’un sacrilège. Massacrer de la sorte l’hymne national porte atteinte à l’identité même du pays. Cela fait polémique et défraye la chronique comme les détracteurs du régime les aiment. Mais la raison est toute autre.
Seulement, il faut avoir une bonne oreille musicale, pour reconnaître que la chorale a bien interprété toutes les notes et paroles de l’hymne national dans les règles de l’art et qu’il n’y a pas eu de fausses notes. Mais un problème de micro qui ne fonctionne pas, a été à l’origine de cette dissonance criante. Du coup, on n’a entendu que la 3e voix contrairement à la 1er et 2e qui a dénaturé l’hymne national.
A vrai dire, à cause de cette anomalie technique et ce bémol sur le micro, c’est l’opinion publique qui a fait une fausse interprétation.
Rakoto