En marge de la célébration du 64e anniversaire de l’indépendance de Madagascar, plus de 4.000 personnes issues de 55 associations différentes ont défilé dans les rues de Toliara, le 26 juin. Les manifestants, supporteurs de Base Toliara, ont mené une marche pacifique pour réclamer la réouverture de la société d’extraction d’ilménite, suspendue depuis décembre 2019. Cette parade n’est pas une première, une manifestation similaire avait déjà eu lieu l’année précédente.
Les associations ont tenu à exprimer, à travers diverses banderoles, leur désir de voir renaître l’économie locale et de pallier les difficultés quotidiennes auxquelles ils font face. « Après la politique, il faut passer maintenant à l’économie », tel était le constat général. Les habitants de Toliara peinent à trouver des emplois et à améliorer leur niveau de vie, un problème qui pourrait être résolu avec le retour de Base Toliara.
Le choix de la date du 26 juin n’est pas anodin. En cette période de célébration de l’indépendance, les associations soulignent que l’installation d’une grande industrie comme Base Toliara est un pas vers l’autonomie économique de la région. Avec cette entreprise, non seulement des emplois seraient créés, mais cela apporterait également un développement significatif à Toliara.
Aurélie, une mère de famille, a déclaré : « Nous demandons au président de la République d’ouvrir Base Toliara. Nos enfants sont diplômés, mais restent chômeurs. Les emplois fournis par cette entreprise sont essentiels ». Manjosoa, une autre manifestante, a ajouté : « Sans source de revenu, il est très difficile de faire vivre sa famille. Pourquoi ne pas ouvrir Base Toliara pour que les jeunes puissent y travailler ? Nous demandons sa réouverture afin de ne plus souffrir et de pouvoir se nourrir ».
Avancées multisectorielles
Maria, présidente de l’association Ampela Mivoatse, a déclaré : « Les jeunes sont en grande difficulté. Nous sommes diplômés, mais demeurons des chômeurs en majorité. Avec l’ouverture de Base Toliara, beaucoup de jeunes auront du travail, même ceux sans diplôme ». Les manifestants comprennent également que l’impact économique de Base Toliara s’étendrait à d’autres secteurs comme la construction, le transport, la restauration, l’hôtellerie, l’agriculture et la pêche.
Nomenjanahary Crépin Espérant, représentant des pêcheurs, a affirmé : « Nous soutenons entièrement Base Toliara, car elle peut nous appuyer matériellement. Nous aspirons également à y travailler ». Martial a ajouté : « Nous implorons le Président d’ouvrir Base Toliara, car il y a beaucoup de jeunes chômeurs. L’ouverture de cette entreprise offrirait de nouvelles opportunités d’emploi ».
Les manifestants réfutent les accusations selon lesquelles le projet Base Toliara serait nuisible à la santé. Ils citent les exemples de Taolagnaro et de Toamasina, où des projets d’extraction minière opèrent sans problèmes sanitaires.
Arh.
French