Assemblée nationale: seulement 17% des députés sont des femmes 

Parmi les 163 députés nouvellement élus à l’Assemblée nationale, seules 27 sont des femmes (17%). Une très légère augmentation par rapport à la législature précédente qui ne comptait que 24 femmes députées.

Une fois de plus, il y aura plus d’hommes que de femmes députées élues à l’Assemblée nationale. On est encore loin de la parité idéale 50/50. En fait, les chiffres parlent d’eux-mêmes. Seules 104 femmes se sont portées candidates sur les 473 postulants en lice durant les récentes élections législatives et 27 d’entre elles seulement, ont réussi à briguer un siège à Tsimbazaza, même pas la moitié des candidats inscrits.
Pour dire que la participation des femmes malgaches à la vie politique, reste marginale et n’est pas ancrée dans la culture politique malgache. La gent féminine n’a pas encore voix au chapitre, surtout au sein des partis politiques et cela, depuis des années. Lors de la présidentielle de 2023, aucune candidate féminine n’était en lice.

Marginalité féminine chronique
Selon le rapport final de la mission d’observation électorale de l’Union européenne en 2013, Madagascar a signé et ratifié plusieurs instruments juridiques internationaux ayant pour objet de garantir la promotion de la parité hommes/femmes dans les instances représentatives aux différentes fonctions électives.
D’après ce même rapport, lors des législatives du 20 décembre 2013, on ne recensait que 205 femmes députées (soit 10%), 129 sup­pléantes (16,7%) et 850 remplaçantes (17,4%). Les femmes ne représentaient que 15% des candidatures au niveau national. Et ce taux varie selon les régions.
Les candidatures féminines étaient plus significatives à cette époque à Analamanga, avec un taux de 22%, contre 8% pour la région Atsimo Andrefana, rapporte la mission de l’Union européenne. Lors des der­nières législatives de 2007, seuls 11% des parlementaires étaient des femmes. Puis, àprès la dissolution de l’Assemblée nationale en août 2009, et la création du Parlement de Tran­sition, 17% de femmes sont devenues membres du Congrès de la Transi­tion, et 11% au sein du Conseil supérieur de la Transition. En 2013, la pré­sence de deux candidates parmi les 33 en lice pour l’élection présidentielle confirme cette sous-représentation des femmes dans la vie politique.

F.M

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