La traditionnelle « Course Kalesa » (Kart de fabrication artisanale) d’Alakamisy-Fenoarivo pour marquer le retour de l’Indépendance, a tué un adolescent censé passer les épreuves en vue d’obtention du BEPC. Depuis l’annonce de ce décès, les réactions fusent de partout.
La Circonscription interrégionale de la gendarmerie nationale (CIRGN) Antananarivo ne reste pas indifférente face à l’accident mortel de la circulation survenu dans la soirée du 25 juin dans les rues d’Alakamisy-Fenoarivo. Dans une publication sur sa page Facebook, hier, elle a appelé les responsables locaux, notamment les autorités élues et nommées, la gendarmerie, les « raiamandreny ara-drazana » (comité des sages) ainsi que les représentants de la population, à se réunir afin de chercher une solution pérenne aux problèmes liés à ce rituel.
Selon les explications, cette pratique certes séculaire de « Course Kalesa », est non autorisée, c’est pourquoi elle ne se tient que la nuit tombée. De plus, les instruments utilisés par les concurrents ne respectent pas les normes requises (sans frein ni éclairage et encore moins de klaxon) en plus d’être surchargés au moment de la course (trois à quatre personnes chacun). Les participants évitent alors les gendarmes qui assurent la sécurité routière tout au long des 5 km de descente où se tient la compétition, avec une vitesse atteignant 80km/h.
Cette mise au point de la CIRGN Antananarivo intervient trois jours après la dernière course ayant coûté la vie à un des concurrents et blessé un autre. Cette soirée-là, la gendarmerie a autorisé la tenue de la course dans une portion de route où des balises ont été installées. Cependant, certains se sont encore aventurés à jouer ailleurs, dont les deux jeunes ayant fini leur course contre une voiture en marche. Le chauffeur les a conduits d’urgence à l’hôpital, mais l’un d’eux a succombé à ses blessures. L’autre, pour sa part, poursuit ses soins à l’hôpital.
LR