Rendre service à tout le monde

Aujourd’hui débuteront les épreuves pour l’obtention du Brevet d’études du premier cycle (BEPC). Ils seront des dizaines de milliers de candidats de tous les âges à les passer. Forcément, la question que se posent beaucoup de personnes est la suivante : Le BEPC est-il encore nécessaire ? L’obtention de ce diplôme va mener où en matière d’insertion professionnelle ?
Les avis sont partagés à ce sujet. Toujours est-il que ces questions se justifient dans la mesure où d’aucuns ignorent le taux de chômage élevé dans le pays. Aujourd’hui, mê­me ceux qui ont terminé leurs études supérieures éprouvent les plus grandes difficultés pour trouver un emploi correspondant à leur qualification réelle res­pective.
Avoir son baccalauréat, sa licence voire son master n’est plus une garantie pour trouver un emploi. D’autant plus que certaines entreprises ne manquent pas d’élever leurs exigences en matière de recrutement. Par exemple, pour devenir un agent de sécurité dans le secteur privé, il faut avoir son baccalauréat au minimum.
Bien entendu, il arrive que des candidats à l’emploi, diplômés de l’enseignement supérieur, se rabattent sur ce type d’offre, faute de trouver mieux, c’est-à-dire, un travail qui correspondrait à leur véri­table qualification. Effec­tivement, aujourd’hui, trouver un travail relève d’un véritable parcours du combattant.
Toujours est-il que beaucoup de gens pensent qu’il faut bénéficier de hautes relations ou encore disposer de suffisamment d’argent pour payer quelqu’un afin d’obtenir un poste suffisamment rémunéré. Vrai ou faux ? Le cas échéant, il est toujours difficile de prouver l’existence de telles pratiques.
D’un autre côté, les partisans du maintien du BEPC ne manquent pas d’arguments. Primo, pour eux, le BEPC a en­core toute sa valeur, no­tamment dans la fonction publique. Effecti­ve­ment, l’obtention de ce diplôme permet à une certaine catégorie de fon­ctionnaire déjà en exercice de bénéficier d’une re­qualification professionnelle. Ce qui n’est pas à négliger.
Dans le même chapitre, il faut savoir que le BEPC permet encore à celui qui l’a en poche d’intégrer certains corps de fonctionnaires dansles domaines de l’enseig­nement, de la police … Et il est inutile de souligner le rôle essentiel que ces fonctionnaires jouent dans la société.
Tout compte fait, il est difficile à départager les deux camps du fait que chacun a des arguments qui se valent les uns les autres. Le moins qu’on puisse dire est que si on se décide à garder le BEPC, il faudra penser à ce que ses titulaires aient une formation qui leurs permettrait d’in­tégrer directement la
vie professionnelle. Cela ren­drait service à tout le monde.

Aimé Andrianina

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