Election du président de l’Assemblée nationale: les concertations se multiplient

Dans un climat post-électoral détendu après la proclamation des résultats officiels des législatives, les députés s’apprêtent à faire leur rentrée politique et leurs premiers pas à l’Assemblée nationale, lors d’une session spéciale ce 9 juillet, à ne pas rater en aucun cas au vu des enjeux.

Comme stipulé dans les textes, les députés nouvellement élus devront se réunir en session spéciale, pour la première fois le deuxième mardi, après l’annonce des résultats. A l’ordre du jour, l’élection des membres du Bureau permanent, composé du président de l’Assemblée nationale, de vice-présidents en charge des provinces, de rapporteurs ainsi que de questeurs au sein de la nouvelle Assemblée nationale, conformément au règlement intérieur de la Chambre basse.

Le 4e personnage de l’Etat
Tous les yeux seront braqués sur le palais de Tsim­ba­zaza, lors de cette session spéciale, durant laquelle, les députés éliront le nouveau président de l’Assemblée nationale. Et à la lecture des résultats des législatives, ce poste clé reste la chasse gardée de la majorité présidentielle. Seule­ment, la question est de savoir, qui succédera à Christine Razanama­hasoa au perchoir, une ancienne alliée du président Andry Rajoelina qui a été déchue de son poste, après avoir dévié de la ligne de conduite de son parti ?
Plusieurs noms circulent pour prendre la tête de l’Assemblée nationale, mais celui de Marie Michel­le Sa­hoin­­­drari­ma­lala élue à Fianarantsoa semble sortir du lot. Ancienne ministre de l’Education, elle a toujours affiché son soutien indéfectible à Andry Rajoelina. Pour les observateurs, plus consensuelle, elle est la mieux placée pour succéder à Christine Raza­na­ma­hasoa et devenir la deuxième femme présidente de l’Assemblée nationale. Certains estiment également que ce poste devrait revenir aux femmes, déjà minoritaires dans l’Hémicycle.
D’autres noms circulent aussi en coulisse à l’exemple de l’ancien ministre de la Justice, élu à Sainte-Marie, Herilaza Imbiki ou encore le député de Sambava, l’ancien ministre de l’Intérieur, Justin Tokely. Mais le dernier mot revient au groupe parlementaire Irmar disposant de 84 députés, qui multiplie les réunions et les concertations dans le dessein de proposer un nom qui fait l’unanimité, avant de donner les consignes de vote, d’autant que les groupements parlementaires sont formés, à savoir l’Irmar autonome, le Firaisankina avec 22 députés, contraint de nouer des alliances pour se faire entendre et les 50 élus indépendants en ordre dispersé pour le moment ; malgré l’appel à la coalition lancée par Gascar Fenosoa et consorts.

T.N

Partager sur: