Chacun pour soi

Bien que cela se passe encore à l’île Maurice, il n’en de­meure pas moins que cela intéresse la Gran­de île. Ainsi, dans l’île sœur, les vaccins con­tre le Covid-19 sont incriminés pour provoquer des effets indésirables (problèmes mens­truels, fatigue accrue, manque
de force, essouf­fle­ment, problèmes car­dia­ques…
Les services de san­té de l’île Maurice ont ainsi relevé 869 cas jusqu’à ce jour. Bien évidemment, ce phénomène nous intéresse à plus d’un titre dans la mesure où les vaccins incriminés et cités par ceux qui ressentent des effets secondaires sont identiques à ceux qui ont été utilisés à Mada­gascar (entre autre As­traZeneca, Pfizer…).
En fait, il s’agirait des effets secondaires du vaccin. Et il est tout à fait normal que c’est seulement avec un certain recul dans le temps, que l’on commence à percevoir la manifestation de tous ces effets indésirab­les. En pleine pandémie, nul n’est censé y penser. Ce qui importait avant tout c’était d’éviter d’attraper la maladie dont l’issue pouvait être fatale si c’était le cas.
En d’autres termes, c’était une course contre la montre. Il fallait trouver, le plus vite possible, un vaccin qui soit susceptible de guérir ou prévenir le Covid-19. Comme c’était toute la planète qui était concernée, c’était une véritable aubaine pour tous les laboratoires de recherche pharmaceutiques éparpillés dans le monde, qu’ils soient petits ou grands. C’est à celui qui trouverait la remède mi­racle.
Et compte tenu de l’urgence de la situation, on ne disposait pas suffisamment de temps pour tester les vaccins suivant les normes reconnues et ainsi appréhender tous les éventuels effets se­condaires. En fin de compte, les nouveaux vaccins ont été utilisés trop vite afin de parer au plus urgent. Et personne ne trouvait rien à y dire compte tenu des énormes enjeux (médicaux et financiers).
Or, d’aucuns ignorent qu’un nouveau médicament (fusse-t-il injecté sous la forme d’un vaccin) doit passer par plusieurs étapes et plusieurs tests avant d’être mis sur le marché. Et cela peut demander beaucoup de temps. Seulement, c’était ce qui manquait le plus. A l’île Maurice, l’association « No Covid vax » s’est opposée depuis le début de la pandémie à l’utilisation de ces vaccins. Et c’est encore elle qui a tiré la sonnette d’alarme sur ces effets indésirables.
Quid de la situation à Madagascar ? Pour
le moment, comme il n’existe pas une association similaire sur place, on n’entend pas encore parler des effets indésirables des vaccins contre le Covid-19. Encore faut-il souligner que ce sont ceux qui se sont fait injecter plus d’une dose qui ressentent le plus ces effets secondaires. De toutes les façons, comme d’habitude, chacun se débrouille comme il veut. C’est la règle du chacun pour soi.

Aimé Andrianina

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