Depuis hier, le Rovan’i Madagasikara se fait l’écrin d’une nouvelle installation dédiée à Ranavalona III, la dernière souveraine de Madagascar.
Située au deuxième étage du musée Manjakamiadana, cette nouvelle salle d’exposition abrite des collections privées du Fonds Yavarhoussen et des collections propres de l’Ofisin’ny Rovan’i Madagasikara (Ormada). Il s’agit, entre autres, des rares photographies de Ranavalona III, des effets personnels de la reine et des tableaux produits au sein de l’Ecole des Beaux-Arts de Tananarive, dont l’atelier et la galerie d’exposition étaient situés autrefois à Anatirova.
«Les collections que nous présentons aujourd’hui sont le reflet de notre culture et de notre identité. Chaque pièce est un témoin vivant de notre patrimoine, un lien entre notre passé et notre avenir», argumente Rasata Rafaravavitafika, ministre par intérim de la Culture et de la communication.
Parmi les authentiques chefs-d’œuvre exposés, des clichés immortalisant le «Kabary de la déclaration de guerre de Ranavalona III à Andohalo en 1895» et des paysages sous les pinceaux de Rajohnson et Ravelonanosy captent l’œil. «Nous sommes fiers d’honorer en ce jour particulier la reine Ranavalona III, qui a écrit un pan de l’histoire de Madagascar. Bien plus que des photos, ces œuvres constituent une fenêtre ouverte sur le passé de notre île», souligne Tahina Ramaromandray, représentant du Fonds Yavarhoussen.
L’exposition s’ouvre aux amoureux du patrimoine culturel immatériel à l’occasion du Mois de la peinture, et sera accessible pendant une année. Les visiteurs auront également le privilège d’être téléporté au Musée Granet, musée de beaux-arts d’archéologie et d’art décoratif (France) grâce à une visite virtuelle depuis le Rovan’i Madagasikara. «Nous avons enregistré 10.000 visiteurs chaque mois, dont 38% sont des étudiants de moins de 15 ans. Un chiffre qui témoigne de l’intérêt de la jeunesse pour notre culture. Entre le mois d’août 2023 et juin 2024, le nombre de fréquentation est estimé à plus de 150.000 entrées dont 10% sont des visiteurs étrangers», conclut Niry Rajaonarison, conservatrice au sein de l’Ormada.
Joachin Michaël