Finalement, ils ne sont pas si indépendants que ça, loin s’en faut. D’ailleurs, la majorité d’entre eux, n’ont jamais promis publiquement qu’ils le resteront une fois élus. Puis, dans la configuration politique actuelle, rien ne garantit qu’au centre de toutes les convoitises, ils arrivent à garder leur indépendance dans l’hémicycle, qui plus est, ils n’ont jamais caché leurs intentions, de virer de bord, à la grande déception de leurs électeurs, peut-être.
Ne se réclamant d’aucun parti politique au début, après leur prétention de devenir tête liste de l’Irmar pour certains, sans y parvenir, des députés indépendants n’ont pas mis longtemps pour montrer leur vraie ambition politique, quitte à perdre cette indépendance acquise avec fierté dans les urnes. Bon nombre d’entre eux, ont rejoint les rangs de la majorité présidentielle. A vrai dire, ceux qui ont pensé que ces députés resteront sans étiquette durant cette nouvelle législature, n’y connaissent rien en politique.
A cette allure, malgré leur nombre, les 50 députés indépendants divisés et en ordre dispersé, ne deviendraient plus la deuxième force politique à l’Assemblée nationale, devant les opposants. A les attendre, certains d’entre eux n’envisagent même pas de porter indéfiniment cette étiquette, tout en sachant qu’ils sont courtisés de tout bord. Et, il ne leur faut pas longtemps pour se ranger dans le camp de gagnant, celui du groupement parlementaire Irmar, au détriment de Firaisankina.
Visiblement, le choix ne s’impose pas. Pour dire que l’appel à la coalition lancé par certains élus indépendants, a volé en éclats. Leur ralliement à la majorité présidentielle annonce qu’il n’y aura pas de véritable rapport de force au sein de l’Assemblée nationale. En fait, l’histoire retiendra que les indépendants ne sont jamais positionnés en dehors du clivage politique, majorité- opposition. Ils le cristallisent même pour devenir des indépendants partisans.
JR.