Vente de jouets : les marchands déplorent leur situation

Les marchands de jouets, notamment ceux qui longent les rues d’Analakely et de Tsaralalàna, déplorent la marche de leurs affaires depuis juin, le mois de l’enfance, et malgré qu’on soit encore en pleine période de circoncision.

«La vente de l’année passée à la même période est beaucoup plus fructueuse», ont-ils témoigné. L’un d’eux a même souligné hier que depuis la période du Covid-19, les ventes ne cessent de dégringoler d’année en année. «Pourtant, on n’observe jusqu’ici aucune hausse significative des prix par rapport aux autres produits comme les produits de première nécessité», a-t-il indiqué.

Cette situation a poussé certains marchands de jouets à se tourner vers la vente d’articles scolaires.
Babioles en plastique
La majorité des jouets qui inondent actuellement les marchés de Tsaralalàna, Andravoahangy, Analakely, Petite Vitesse, Isotry et à Anosy sont des babioles en plastique. «Seuls les jouets coûtant 2.000 à 20.000 ariary sont à la portée de la majorité de nos clients», a affirmé un marchand du côté de Tsaralalàna. Il y a des articles qui se vendent encore autour de 1.000 ariary, mais cela ressemble à des «goodies» plutôt qu’à des jouets.

L’achat à 5.000 ariary
D’après les marchands d’Analakely et de Tsa­ra­lalàna, les jouets coûtant en moyenne 5.000 ariary sont les plus prisés. De ce fait, malgré leur désir de satisfaire leur progéniture, des parents sont ainsi obligés de n’acheter que des jouets à petit prix. «Leur pouvoir d’achat pousse d’ailleurs ces derniers à la prudence», selon un marchand de la Petite Vitesse. Si quelques-uns arrivent à faire des sacrifices en achetant des voitures téléguidées ou des hélicoptères à partir de 20.000 ariary, c’est uniquement pour les garçons à circoncire.

Sera R.

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