Ainsi va la vie

Fuite de sujets ou non, les épreuves du Brevet d’études du premier cycle (BEPC) sont terminées. Les candidats ne pensent plus maintenant qu’ aux vacances car c’est bien la période. Mais où aller ? Pouvoir ré­pondre à cette question aujourd’hui est un vé­ritable casse-tête pour les parents.
En effet, beaucoup trop de facteurs sont à considérer. Le premier et non le moindre concerne le budget. Il ne s’agit pas là d’improviser et de partir juste sur un coup de tête. Bien sûr, l’improvisation a parfois ses bons côtés, mais les imprévus peuvent aus­si être désagréables.
Afin de pouvoir payer de véritables va­cances à leurs enfants, certains parents mettent de l’argent de côté chaque mois de manière à ne pas être pris au dépourvu. Toutefois, par les temps qui courent, on peut se demander si beaucoup de foyers peuvent encore se permettre de le faire.
Quoi qu’il en soit, c’est selon le budget disponible que seront déterminés les autres facteurs. Il en est ainsi de la destination. Bien évidemment, la destination comprend par quels moyens y arriver, où se loger et manger, c’est-à-dire, autant de dépenses à prévoir.
Qu’on le veuille ou non, il n’existe pas un large éventail de choix aussi bien en matière de transport, que d’hébergement ou de restauration. Tout d’abord, pour la grande majorité des familles malgaches, le transport aérien est totalement à écarter vu les tarifs prohibitifs appliqués.
Par ailleurs, il faut reconnaître que les destinations desservies par la compagnie aérienne na­tionale sont plutôt limitées. Et comme le trans­port ferroviaire est ine­xistant, on est forcé de se rabattre sur le transport sur route. Là, on a le choix entre voyager avec son propre véhicule ou bien en louer un ou encore prendre un taxi-brousse.
Quant à l’hébergement, généralement, il est d’usage pour beaucoup de Malgaches de choisir un endroit où ils peuvent trouver de la famille. Ce système permet d’économiser, un tant soit peu, sur le budget réservé à l’hébergement et la restauration.
En participant aux dépenses quotidiennes des hôtes, ils bénéficient à la fois du gite et du couvert. Effectivement, il n’est pas question d’engager des dépenses exagérées. Le contexte actuel ne le permet pas. Beaucoup de familles malgaches éprouvent déjà les plus grandes difficultés pour joindre les deux bouts.
Tout compte fait, pour beaucoup, emmener les enfants prendre des vacances dans une localité autre que celle où ils vivent est un pri­vilège parce que déjà, il y a des dépenses auxquelles on ne peut pas se soustraire. Il faut déjà penser à la prochaine rentrée scolaire. Ainsi va la vie.

Aimé Andrianina

Partager sur: