L’association Albinos Madagascar plaide en faveur de l’adoption du projet de loi sur la protection spéciale des personnes atteintes d’albinisme. La balle est dans le camp des nouveaux députés de l’Assemblée nationale.
Pour rappel, le Parlement a adopté en décembre le projet de loi présenté par l’élu de Betroka, Nicolas Randrianasolo. Toutefois, après contrôle de constitutionnalité, la Haute cour constitutionnelle (HCC) a déclaré en février que le texte n’est pas conforme à la Constitution et ne peut être promulguée. La Direction de la Législation a ainsi apporté des rectifications.
«Nous espérons que le texte sera inscrit à l’ordre du jour de la première réunion des nouveaux députés ce mardi, à l’Assemblée nationale de Tsimbazaza», a confié Soja Ramiandrisoa Fulgence, président de l’association Albinos Madagascar, lors de la célébration de la Journée internationale de sensibilisation à l’albinisme, en fin de semaine, au centre Arrupe Faravohitra. C’était une journée de partages et de témoignages.
«Nous avons des rêves. Nous voulons étudier et avoir un travail et participer à la vie de la nation», assure Tsiry Rakotonirina, membre de l’association.
«Il n’y a pas de différence entre une personne atteinte d’albinisme et n’importe quel autre être humain. Voilà maintenant deux ans que nous menons une campagne de sensibilisation auprès des sociétés, établissements scolaires et dans les milieux de travail pour briser les stéréotypes et mettre un terme aux discriminations dont est victime la communauté albinos», a-t-il conclu.
A noter cependant que les violences perpétrées envers les personnes atteintes d’albinisme ont diminué au cours des dernières années, mais la communauté vit toujours dans un climat d’insécurité. Selon toujours l’association, on a enregistré 10 cas d’enlèvements et 3 morts cette année, contre 21 cas, dont 5 morts en 2023 et 25 cas et 7 morts en 2022.
Sera R.