A l’approche des élections communales: Firaisakina au bord d’implosion

Après des résultats décevants aux élections législatives, l’opposition se prépare pour les prochaines élections communales et municipales, en mode chacun pour soi. Le Tim veut faire cavalier seul dans la Capitale et apparemment, les autres partis de la plateforme veulent en faire de même.

Les élections communales et municipales sonnent la fin de l’union sacrée de la plateforme d’opposition Firaisakina qui a obtenu une vingtaine de sièges à l’Assemblée nationale. Non seulement, il y a des tensions au sein du groupe, mais également une scission inévitable au sein de ce front commun.
Dans son discours à l’occasion de la célébration du 22e anniversaire du parti Tim, son fondateur et ancien président Marc Ravaloma­nana, a laissé entendre que sa formation politique est prête à présenter des candidats aux élections communales, notamment à Anta­na­narivo, avec ou sans le soutien du Firaisankina.
En même temps, le parti Hery vaovao ho an’i Mada­gasikara (HVM), membre de Firaisankina, a aussi annoncé sa participation aux prochaines élections. Son président national, Rivo Rakoto­vao, a évoqué la possibilité de candidatures indépendantes au sein de la plateforme, tout en n’excluant pas une candidature commune.
Et même au sein des députés du Firaisakina, la guerre de leadership pour prétendre chef de l’opposition dans l’Hémicycle, ne fait que commencer, signe que cette plateforme de l’opposition marche inéluctablement vers la scission
Du Firaisakina à Firaisambe
Plus surprenant encore, Rivo Rakotovao a révélé hier la création d’une nouvelle coalition dénommée «Firai­sambe» ou grand rassemblement de «tous les Malgaches qui constatent la mauvaise gestion du pays et qui veulent contribuer au développement du pays», selon ses propres termes.
La plateforme Kôlekti­fan’ny Malagasy, qui n’a obtenu qu’un seul siège lors des dernières législatives, est quant à elle, en perte de vitesse. Elle ne fait pas le poids ni au sein de l’opposition ni au sein de l’Assem­blée nationale. Reste à sa­voir, lequel des partis en lice qui ambitionne de jouer chacun son va-tout dans les urnes, va-t-il soutenir ?
Plus d’entente entre les plateformes, autant dire que l’opposition risque de ne plus retrouver sa crédibilité sur la scène politique nationale. Alors que le mandat du président actuel se poursuit, l’avenir de l’opposition semble plus que jamais incertain.

F.M

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