Dans le souci de réduire autant que possible les impacts néfastes sur l’environnement, des changements de tracé sont prévus dans la construction de l’autoroute reliant Antananarivo et Toamasina. Une telle disposition a été prise conformément aux recommandations du cahier des charges environnementales du projet.
Pas encore définitif. Le tracé des phases 2 et 3 du projet de construction de cette autoroute, notamment celui du tronçon de 180 km entre Anjozorobe et Toamasina, n’est pas encore définitif. Le permis environnemental, délivré le 6 septembre 2023, concerne uniquement la tranche ferme d’une longueur de 80 km entre Antananarivo et Anjozorobe, soit la phase 1, dont l’Etude d’impact environnemental et social (EIES) a déjà été réalisée, a précisé le ministère des Travaux publics (MTP) dans un communiqué en date d’hier.
Conformément au cahier des charges environnementales annexé à ce permis, des changements de tracé devraient être opérés, notamment le passage par la colline d’Ambohimanga et Anjozorobe Angavo, compris dans la tranche ferme.
Par ailleurs, suite à la constatation sur terrain avec les populations concernées, le MTP a également exigé à l’entreprise titulaire des travaux des changements de tracé pour que celui-ci ne traverse plus les talwegs. Ainsi, les rizières devraient être préservées, sauf si le passage est techniquement nécessaire et inévitable.
Pour dissiper les doutes du public, en particulier les acteurs dans la protection de l’environnement, le MTP a tenu à préciser que « des plans afin d’éviter le passage de l’autoroute sur Zahamena sont déjà établis par le MTP et le ministère de l’Environnement et du développement durable (Medd) en concertation avec le WWF ». Le MTP de rassurer que «la construction de cette autoroute prend minutieusement en compte la protection de l’environnement conformément au décret Mise en compatibilité des investissements avec l’environnement (Mecie) ».
Comité de pilotage
Le MTP prévoit la mise en place d’un Comité de pilotage, composé de plusieurs entités et de parties prenantes, en l’occurrence la Présidence de la République, le Medd, le ministère de la Décentralisation et de l’aménagement du territoire (Mdat), le ministère de l’Agriculture et de l’élevage (Minae), le ministère de l’Eau, le ministère de la Population, le ministère de la Communication, le ministère de l’Economie et des finances, le ministère de la Justice ainsi que deux gestionnaires des Aires protégées Fanamby et CAZ. Cela, afin de garantir le bon déroulement du projet en tenant compte des volets environnementaux et sociaux.
Le MTP rappelle l’importance de cette autoroute dans le développement économique national, dans la mesure où elle dessert le plus grand port de Madagascar et la Capitale Antananarivo.
Recueillis
par Fahranarison