Une nouvelle bataille a commencé pour les différents états-majors politiques, après les élections législatives. On l’aura deviné, il s’agit de la conquête des sièges des maires et conseillers municipaux au niveau des 1.695 communes de Madagascar. Dans les rangs de l’opposition, la solidarité qui a germé lors des dernières élections législatives, est en train de s’effriter progressivement au profit des intérêts qui
divergent.
Le parti Tiako i Madagasikara (Tim), de l’ancien président Marc Ravalomanana a ouvert les hostilités en annonçant sa volonté à présenter un candidat au nom du parti dans la Capitale. Cela, après avoir probablement pris note des résultats des dernières élections législatives à Antananarivo où le parti a obtenu un siège dans chacun des six districts de la Capitale.
Bien qu’ayant été présentés sous les couleurs de la plateforme Firaisankina lors des législatives, les candidats de cette plateforme à Antananarivo sont tous issus du Tim. Sous cet angle, Marc Ravalomanana espère ainsi (re)conquérir la Capitale. Cependant, de tels résultats ne sont pas une nouveauté à Antananarivo qui est devenu le théâtre d’un duel politique entre le Tim et le parti TGV, rebaptisé IRD, puis Irmar lors des dernières élections législatives.
L’on retiendra de l’histoire que l’issue des législatives ne permet pas forcément de faire une projection sur les communales, pour dire que rien n’est joué d’avance. Au pire, l’effet de surprise est à prévoir dans le cas où les électeurs ne trouvent pas le candidat convaincant. D’ailleurs, c’était déjà le cas, lors des élections communales en 2007. A l’époque, un jeune candidat qui a fait ses premiers pas en politique, a réussi à s’imposer face aux candidats des grands partis.
Tsilaviny Randriamanga