Elaborés par le projet « Gestion Durable des bois précieux Dalbergia et Diospyros de Madagascar » (G3D), mené depuis 2018 et disponibles depuis 2023, des outils d’identification simple de bois précieux tels que le palissandre (Dalbergia) et l’ébène (Diospyros), ont obtenu des résultats probants. Les responsables ont présenté au public les réalisations et les activités en cours, hier à l’Académie Malagasy Tsimbazaza.
Le projet G3D a révélé une diversité impressionnante avec 55 espèces de Dalbergia et 88 espèces de Diospyros identifiées. Mais le Pr. Tendro Radanielina, coordinateur du projet, rapporte que « 94% des 32 espèces de Dalbergia et 52% des 83 espèces de Diospyros évaluées sont menacées ».
Cette situation est exacerbée par la difficulté d’identifier ces espèces une fois transformées en produits finis. « Pour assurer une gestion efficace de ces ressources, inscrites depuis 2013 à l’Annexe II de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), il est crucial de différencier les espèces exploitables de celles nécessitant une protection », a expliqué le Pr. Radanielina.
Il est estimé qu’environ 30% des espèces de palissandre et de bois de rose et 36% des espèces d’ébène sont endémiques à Madagascar. Malgré les lois et conventions en vigueur, leur exploitation et exportation illicite perdurent. Le manque d’outils et de compétence pour identifier les espèces tout au long de la chaîne d’approvisionnement, rend difficile les opérations de contrôle, favorisant ainsi le trafic de ces ressources.
Gestion durable
Grâce à ces outils d’identification de Dalbergia et de Diospyros, simples à utiliser, même par des non-scientifiques, pour reconnaître ces espèces, de l’arbre sur pied au bois transformé, par la méthode taxonomique, anatomique, moléculaire et SPIR, des avancées significatives ont été réalisées.
Depuis novembre 2023, le projet G3D valorise les acquis scientifiques pour une gestion durable et une meilleure gouvernance des ressources de bois précieux. L’objectif d’ici juin 2026, est de mettre en place un projet d’exploitation durable et de partager les outils d’identification et de traçabilité avec les acteurs concernés, afin de les appuyer dans les opérations de suivi et de contrôle.
Arh.