Même si Madagascar fait partie des pays à faible prévalence du VIH/Sida, force est de constater toutefois que le nombre des cas positifs ne cesse d’augmenter considérablement depuis 2018.
« La projection de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour cette année estime à 74.000 le nombre de cas positifs à Madagascar », selon le Programme national de lutte contre les IST/Sida (PNLIS) lors d’un atelier d’orientation des journalistes sur les stratégies de communication et de sensibilisation en termes de lutte contre le VIH à Madagascar, hier à l’espace Lion d’or Anosy Avaratra.
En 2018, le nombre de cas réels au pays était de 6.705 cas positifs, 9.277 cas positifs en 2021 et 17.023 cas positifs en 2023. L’OMS recommande à ce que les 95% de ces personnes estimées comme positifs soient diagnostiquées, puis 95% de ces diagnostiquées seront pris en charge et sous traitement par des médicaments antirétroviraux (ARV) ainsi que 95% soient ensuite à charge virale indétectable, c’est-à-dire que le taux du VIH est devenu tellement faible qu’il ne peut plus être détecté.
Stratégie de communication
Face à ce contexte, le PNLIS a décidé de collaborer avec les médias afin d’intensifier les stratégies de communication et de sensibilisation pour renforcer la prévention de la lutte contre le Sida auprès de la population dont les jeunes de 15 à 24 ans constituent les principales cibles.
Parmi ces stratégies, on peut citer, entre autres, les messages clés à véhiculer, la campagne de sensibilisation à travers les réseaux sociaux portant sur l’abstinence, l’importance de faire un dépistage, de combattre les idées fausses concernant le VIH/Sida conduisant à une discrimination des personnes atteintes ainsi que la prise en charge gratuite des cas positifs par le traitement ARV afin de bénéficier d’une charge virale indétectable.
Sera R.