Planification familiale: Madagascar s’engage à réduire les inégalités

Des progrès significatifs ont été accomplis en matière de santé et de droits sexuels et reproductifs au cours des 30 dernières années, mais des inégalités persistent dans de nombreux pays, dont Madagascar. En dépit des efforts déployés, le pays entend relever les défis liés à la croissance démographique avec l’engagement personnel du président de la République, Andry Rajoelina, dans la promotion de la planification familiale. Un engagement qui est reconnu une nouvelle fois par le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) ainsi que la communauté œuvrant pour la planification familiale à Madagascar.

«Investir sur une femme c’est investir sur l’avenir ». Le président de la République Andry Rajoelina l’a rappelé lors de son discours au lancement officiel du rapport de l’UNFPA sur l’Etat de la population mondiale 2024 pour les îles de l’océan Indien, à savoir Madagas­car, les Comores, Maurice et les Seychelles, qui s’est tenue hier à l’hôtel Carlton.
L’évènement s’inscrit dans le cadre de la célébration du 30e anniversaire de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD). Ce rapport ayant pour thème « Destins entremêlés : lueurs d’espoir – Mettre fin aux inégalités dans la santé et les droits sexuels et repro­ductifs » appelle à un effort concerté pour construire un avenir plus juste,
équitable et prospère pour tous.
Toujours est-il que malgré les progrès évidents en matière de santé et de droits sexuels et reproductifs (SDSR), des inégalités persistent et nécessitent des efforts accrus pour les surmonter, selon ce rapport.
Pour le cas de Madagas­car, les efforts entretenus ont permis d’augmenter en 30 ans le taux de prévalence contraceptif de 5% à 43%. Pourtant, des défis restent à relever, surtout face aux inégalités qui affectent majoritairement les populations des zones reculées.
« Pour les atteindre, le ministère de la Santé, avec les partenaires techniques et financiers, mobilise des cliniques mobiles afin de fournir des services de planification familiale adaptés à chacun, notamment dans la partie sud du pays », a noté le Pr Zely Randriamanantany, ministre de la Santé publique.

Une prévalence contra­ceptive de 5,1 millions d’ici 2028

A l’occasion de cet évènement, le chef d’Etat a rappelé les défis liés à la croissance démographique et l’importance d’adopter des stratégies adaptées aux objectifs de développement. Parmi les objectifs du gouvernement malgache, il a annoncé la mise en place d’un programme de planification familiale accessible à tous, avec un objectif de prévalence contraceptive de 5,1 millions d’ici 2028. Il a également évoqué l’importance des investissements dans les femmes pour un avenir prospère.
Face aux défis écologiques auxquels Madagas­car et les autres îles de l’océan Indien sont confrontées, le président de la République a souligné la nécessité de mettre en place des systèmes résilients pour permettre à la population de se rétablir rapidement et de reprendre les activités génératrices de revenus.
Pour reconnaître son leadership dans la promotion de la planification familiale comme facteur déterminant de la transformation inclu­sive pour toute la population, le président de la République s’est vu décerner un certificat de reconnaissance de la part de l’UNFPA.

Fahranarison

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