Depuis 2020, le Projet d’appui pour l’amélioration de la productivité et de l’industrialisation du secteur riz (Papriz III), met en œuvre des initiatives pour transformer la riziculture à Madagascar. «Plus de 100.000 exploitants agricoles ont adopté la technique de riziculture intensive promue par Papriz», a affirmé la coordonnatrice nationale du projet, Zoelinirina Zoé Patricia, hier, en marge de la quatrième réunion du Comité de coordination conjointe (JCC) du projet.
Financé par l’Agence japonaise de coopération internationale (Jica) et exécuté par le ministère de l’Agriculture et de l’élevage (Minae), Papriz est actuellement dans sa troisième phase (2020-2025). Lors de cette réunion, la secrétaire générale du Minae, Fanja Raharinomena, a confié que «le rendement moyen des producteurs utilisant la technique Papriz atteint désormais 5,5 tonnes par hectare», contre seulement 2,5 tonnes avec les techniques traditionnelles.
Le projet a déjà mobilisé huit des dix personnels d’appui requis et formé plus de 2.700 paysans formateurs ainsi que 103 techniciens certifiés dans les directions régionales de l’Agriculture et de l’élevage (DRAE). Les activités sont réparties entre les principales régions d’intervention du projet.
Cinq sites modèles
Pour soutenir l’industrialisation du secteur, cinq sites modèles ont été établis à Alaotra Mangoro, Analamanga, Boeny, Itasy, et Bongolava, au bénéfice de coopératives et Associations des Usagers de l’Eau (AUEs), promouvant des pratiques agricoles modernisées. Le Modèle de vulgarisation autonome par les paysans (MVAP), financé par le Fonds de développement agricole (FDA), vise à assurer la pérennité de la diffusion du Paquet technique Papriz.
Papriz collabore également avec le Centre de fabrication, de formation et d’application du machinisme et de la mécanisation agricole (CFFAMMA) pour renforcer l’offre en matière de mécanisation agricole. Par ailleurs, un partenariat avec le centre Fofifa et le Service officiel de contrôle de semences et de matériels végétaux (SOC), a été établi pour améliorer la production de semences de base et certifiées.
Enfin, une stratégie d’exportation du riz vers les pays de l’océan Indien et de l’Afrique de l’Est, est en gestation. Elle ambitionne de créer de nouvelles opportunités commerciales une fois l’autosuffisance alimentaire atteinte, prévue pour 2027, avec des exportations potentielles dès 2030.
Arh.