Les « Figures », œuvres monumentales de l’artiste contemporaine Malala Andrialavidrazana égayeront l’espace de la « grande verrière » au Palais de Tokyo à Paris (France), du 17 octobre 2024 au 5 janvier 2025.
La «grande verrière», un mur incurvé de plus de 60 mètres de long sur 6 mètres de hauteur, sera dédiée exclusivement à l’artiste malgache pendant la saison hivernale. «A cette occasion, le Palais de Tokyo s’associe avec le Fonds Yavarhoussen pour créer avec l’artiste un dispositif de médiation interactif qui permettra au public d’enquêter sur les sources de cette œuvre, et pour publier, avec les éditions Dilecta, une monographie consacrée au travail récent de Malala Andrialavidrazana. Bien plus qu’une exposition monographique, cette installation est également pour l’artiste une façon d’envisager une rétrospective de la série des “Figures” débutée en 2015», confie-t-on.
Née en 1971 à Antananarivo, Malala Andrialavidrazana est un nom soyeux de la scène contemporaine. L’artiste vit aujourd’hui à Paris mais son art l’emporte aux quatre coins du globe. Elle a décroché son diplôme d’architecte à l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Paris-La Villette en 1996, avec un mémoire portant sur les «Espaces et Rituels Funéraires à Madagascar». Une dizaine d’années plus tard, elle débute sa carrière d’artiste tout en élargissant ses enquêtes sur les pratiques funéraires malgaches aux autres pays du Sud à travers différentes séries de photographies. Ce qui lui a permis de remporter le Prix HSBC pour la Photographie en 2004. Plusieurs séries photographiques suivront, toujours nourries de voyages transfrontaliers.
Depuis 2015, Malala Andrialavidrazana travaille principalement sur la série «Figures», un subtil mélange de fragments d’atlas, de cartes postales, de billets de banque, de pochettes d’albums, de timbres, de drapeaux et d’images diverses issues de documents d’archives ou de livres historiques. A travers ce processus numérique unique en son genre, l’artiste propose une nouvelle manière de s’approprier l’histoire.
Joachin Michaël