Pourquoi se précipiter ?

Le chef de l’Etat a probablement raison de vouloir prendre son temps pour choisir les nouveaux ministres, d’autant plus que ceux qui sont en place, jusqu’ici, peuvent très bien expédier les affaires courantes. En effet, il est courant de constater qu’après les changements ministériels, tous les membres du staff, ou presque, sont également remaniés. Il ne s’agit pas des membres de cabinet dont le changement est logique, mais du staff dit « technique » et donc, ceux qui sont censés faire marcher la machine administrative. Certains nouveaux titulaires choisissent de le faire par étape, tandis que d’autres viennent directement avec leur propre équipe. Il suffit de lire les communiqués issus du conseil des ministres à la suite des changements au niveau des ministères pour le comprendre.

Par conséquent, cela ralentit, et pas qu’un peu, les activités au niveau de l’administration. Sans oublier que les nouveaux venus, notamment les secrétaires et directeurs généraux, entre autres, ne sont pas forcément au fait de l’évolution de tous leurs dossiers. Il est difficile de forcer les nouveaux ministres à travailler avec l’équipe d’un autre, d’autant plus que certains postes méritent amplement des personnes de confiance. Toujours est-il que dans la majorité des cas, sauf dans certaines directions, la continuité au niveau de l’administration patine à chaque fois qu’un ministère change de titulaire.

Cela dit, comme le président a opté pour la continuité à la tête du gouvernement, il est fort probable que ce sera également le cas au niveau de l’équipe en place. A part ceux qui ont choisi de se présenter aux législatives et d’autres qui ont été mutés pour d’autres responsabilités, l’on voit mal un changement en profondeur du
« team » en poste, quoique l’évaluation qui sera faite par l’Exécutif déterminera qui poursuivra ou pas le chemin du… TGV.

Rakoto

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