Mercredi des idées en goguette: l’égalité des droits, dans les deux sens

Visiblement, il y a encore du chemin à faire en matière de respect et niveau d’éducation. Un quotidien local a rapporté hier l’existence d’un homme d’une vingtaine d’années retrouvé mort du côté d’Ala­sora. Le premier constat des policiers, il semble que des traces de sang par son derrière fait état d’une impression de pénétration sexuelle, et que par conséquent, le défunt pourrait être victime de viol. Bien évidemment, des conclusions sont encore en attente, mais il n’en demeure pas moins que le constat est là. Le pire c’est qu’aussi paradoxale que cela puisse paraître, les commentaires suivant la publication du quotidien sur les réseaux sociaux ont été marqués par des réactions teintées d’idiotie et d’inhumanité. Déjà que lorsque la victime est une femme, les réactions misogynes sont légion et voilà qu’il s’agit d’un homme alors là, la bassesse d’esprit est à son comble. Ces réactions invitent en tout cas à réfléchir autour d’un sujet encore tabous mais, à bien des égards, une réalité.

La première tourne autour de la virilité. C’est peut-être nouveau pour certains mais les viols ne concernent pas que les femmes, il en est de même pour les hommes, et plus encore les jeunes garçons. Et com­me l’a fait remarquer une internaute, le hic c’est que souvent la société les tue encore plus sous le silence à cause de cette virilité. Donc, la plupart du temps, ils se taisent. Quand ils osent enfin parler, ils sont rarement pris au sérieux. Pire, ils sont accueillis avec du sarcasme. Et pourtant ça existe, et les violences sont faites aussi bien par des hommes que des femmes ou encore entre les enfants eux-mêmes. Certains cas sont résolus au sein de la famille par peur du regard de la société tandis que ceux qui portent les stigmates du viol restent marqués durant toute leur vie.

La seconde c’est que, on n’est vraiment conscient mais cela pourrait être le cas, nous avons, en général, tendance à penser que la campagne et les sensibilisations autour de l’égalité des droits vont dans le sens d’un seul côté, celle de la femme. Pourtant, tout comme il existe des violences envers les femmes, il en existe également celles faites aux hommes sauf que ces derniers n’osent pas vraiment parler. C’est donc cela qu’on parle lorsqu’il s’agit d’égalité des droits. Dans les deux sens.

Cela étant, les ré­seaux sociaux sont, certes, un exutoire pour des êtres en manque de sensibilité, mais il n’en reste pas moins que certaines interventions devraient se faire avec le respect.

Rakoto

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