Gouvernement : les nouveaux ministres n’auront plus droit à l’erreur

Compte tenu des urgences qui les attendent, les ministres qui seront nommés prochainement ne vont pas chômer. En effet, vu l’urgence de la situation actuelle sur tous les plans, les tâches qui leur sont confiées sont à la fois énormes et délicates, dans la mesure où ils doivent s’adapter à la vitesse V annoncée par le président de la République.

Le redressement de la Jirama, entre autres, exige des initiatives particulières susceptibles de venir à bout de ses sempiternels problèmes. Un plan allant dans ce sens, présenté par l’actuel Directeur général de cette société d’Etat, a été soumis au gouvernement qui devrait le valider.
En attendant, le problème lié aux coupures de courant n’est pas près d’être totalement résolu. Outre la vétusté de certaines installations, les problèmes d’approvisionnement sont parfois avancés comme étant le motif des coupures de courant. La mise en place d’une solution d’urgence permettant de venir à bout de ces coupures de courant en parallèle avec le redressement de la Jirama, fait partie des priorités auxquelles doivent faire face les futurs membres du gouvernement. C’est le cas en particulier de celui qui se chargera du ministère de l’Energie et des hydrocarbures.
Ce dernier, en plus de résoudre ces problèmes ré­cur­rents de la Jirama, est aussi censé se pencher sur la question liée à la hausse sous peu du prix des carburants. Bien que non officielle, cette hausse devrait s’appliquer tôt ou tard, en vertu de la mise en œuvre de manière progressive et sur une longue période, du mécanisme d’ajustement résultant des discussions en­tre le Fonds monétaire international (FMI) et les autorités.

Elections communales
Autre sujet chaud qui attend également les prochains membres du gouvernement, la préparation des élections communales. Pour l’heure, le calendrier proposé par la Commission électorale nationale (Ceni) pour l’organisation de ces scrutins à la date du 6 août, n’a pas été encore validé. Le maintien de cette date devant encore dépendre du décret de convocation des électeurs une fois que le gouvernement sera formé. La «préparation logistique» de ces élections s’ajoute également aux tâches qui attendent les futurs ministres du gouvernement du Premier ministre Christian Ntsay.
En tout cas, les prochains membres du gouvernement n’auront plus droit à l’erreur, étant donné l’enjeu que représente ce second mandat pour le président Andry Rajoelina. Effectivement, le locataire d’Iavoloha entend faire de sa priorité le volet social, sans oublier les autres domaines tels que la promotion de l’industrialisation ainsi que le renforcement de la bonne gouvernance. Des objectifs dont la réalisation dépendra en grande partie de l’efficacité des futurs membres du gouvernement.
En attendant, tout le monde devra se contenter de l’expédition des affaires courantes par les ministres actuels. Ces derniers étant tous des démissionnaires, ne disposent plus que d’un pouvoir limité, n’ayant rien à voir avec la vitesse V prôné par le chef de l’Etat.

Tsilaviny Randriamanga

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