Exportations: le respect des normes renforce la compétitivité

Pour que les exportateurs malgaches soient plus compétitifs sur le marché international, notamment canadien, ils doivent respecter certaines normes et réglementations spécifiques. En adoptant ces standards et en élaborant des stratégies adaptées, ils peuvent accroître leur compétitivité sur le marché canadien et changer la perception de Madagascar en tant que simple pays d’échantillons.

La 5e Mission économi­que et commerciale au Canada (MECC), organisée par la Chambre de commerce Canada-Mada­gas­car (CanCham) du 6 au 20 mai, a offert à plusieurs entreprises malgaches une plateforme pour se faire connaître sur le marché canadien. La quinzaine d’entreprises ayant pris part à cette mission s’accordent à dire que des perspectives prometteuses s’ouvrent à l’exportation des produits malgaches.
Une des participantes, Tiana Razafiarimanana, de la société Avotra Export, déjà active sur le marché européen, ambitionne maintenant de conquérir les marchés nord-américains.
« Le respect de normes exigées par le marché canadien garantit la réussite de cette expansion », confie-t-elle. « La MECC 2024 nous a apporté de bons résultats, car nous avons pu participer à des échanges internationaux. Nous avons ainsi noué des contacts avec des clients potentiels de nos partenaires », se félicite cette entrepreneure.
Tantelinirina Verveine Ramanantoanina, de la Nahiri Company, spécialisée dans la production et la vente d’huiles essentielles de Madagascar, explore également le marché des épices grâce à la coopération avec CanCham. « Nous sommes très satisfaits, car il y a beaucoup de commandes », déclare-t-elle. Elle souligne aussi les défis liés à la certification biologique, indispensable pour exporter vers le Canada, et mentionne que « l’entreprise collabore avec d’autres producteurs pour atteindre les quantités demandées par le marché canadien ».

Demande en quantité et en qualité

Murielle Ramanamirija, présidente fondatrice de Beemada, une entreprise spécialisée dans l’artisanat, les huiles essentielles et les épices, a soulevé plusieurs points concernant les faiblesses des entreprises malgaches, notamment « le respect des normes et la fourniture d’articles en quantité ». Elle a insisté sur la nécessité de « produire des articles biologiques et de fournir des résultats d’analyse pour chaque produit ».
Grâce à l’aide de la Can­Cham et de la Chambre du commerce, de l’industrie et de l’artisanat (CCIA), Beema­da a pu participer pour la première fois à la MECC et recherche désormais une coopération à long terme, mettant l’accent sur l’amélioration des méthodes de travail et la formation des travailleurs.
Le directeur général du Commerce au sein du ministère de l’Industrie et du Commerce (MIC), Isidore Razanakoto, propose comme solution, « l’industrialisation de la production ». Le gouvernement investit actuellement dans cette initiative, notamment avec le programme One district One factory (ODOF), pour satisfaire la demande croissante du marché.

Arh.

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