Une question de moyens !

Retard d’approvisionnement en carburant, à l’origine du retour des délestages tournants, notamment dans la Capitale et ses environs. Un réseau électrique qui a pété un câble, à Toamasina paralysé par un black-out. Certes, la pression est maximale pour le nouveau Directeur général de la Jirama, Ron Wess qui à peine en poste, voit déjà de toutes les couleurs. Et peut-être qu’il n’a pas encore tout vu ou c’est largement suffisant pour mesurer l’ampleur de la réforme et de la restructuration de cette société d’Etat, mal en point, endettée et sous perfusion, offrant des possibilités de redressement.
Mais Ron Wess a déjà dévoilé son plan de sauvetage, pour sortir la Jirama de l’ornière. Et ce n’est pas une sinécure, nécessitant un grand moyen financier et beaucoup d’investissements qui tombent sous le sens, au vu de la situation actuelle de la Jirama. D’ailleurs, Ron Wess l’a bien souligné que sans la contribution conséquente de l’Etat et bien évidemment des bailleurs, ce plan ambitieux ne pourrait pas être réalisé.
Rénover les structures d’un autre âge, mener des réformes internes et en profondeur, promouvoir les énergies renouvelables… redresser la Jirama en difficulté, ne peut pas se faire avec les moyens du bord. Cela fait des décennies que l’on a essayé de remettre sur pied la Jirama, mais les résultats ne sont pas à la hauteur des attentes, au contraire la lumière est toujours au bout du tunnel et le délestage est encore au menu.
En un mot, élaborer le meilleur plan qui soit, ne sert à rien tant que l’Etat ne se donne pas les moyens de ses ambitions. Il faut mettre le paquet et aussi prendre son mal en patience car redorer le blason de la Jirama ne se fait pas non plus, en un seul jour.

Rakoto

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