Un membre du quartier-mobile du village d’Ankidondona, fokontany d’Andranokotona dans le district d’Anjozorobe a récemment orchestré son propre enlèvement afin de trouver de l’argent. Sauf que le week-end passé, il a refait surface en constatant que personne ne s’est préoccupé de sa situation.
Mercredi, le père de famille d’une trentaine d’années avait conduit un homme auprès de la gendarmerie de la localité. Il avait ensuite quitté le bureau mais n’était plus revenu chez lui.
En début de soirée ce mercredi-là, sa femme avait reçu un sms l’informant que son mari est entre les mains d’une bande de kidnappeurs, lesquels réclamaient 8 millions d’ariary contre sa libération, paiement à effectuer au plus tard le lendemain avant 14h. Et les sms continuaient d’arriver dans la soirée, avançant cette fois des menaces de mort. Les prétendus kidnappeurs n’ont pas manqué d’indiquer à la dame de ne pas alerter les forces de l’ordre, mais celles-ci ont quand même appris les événements du voisinage.
Le week-end passé,
“l’otage” s’est manifesté en constatant que personne ne semblait donner de l’importance à sa situation, vu qu’il n’avait reçu aucune suite après deux jours de “captivité”. Il a alors avisé son épouse que ses ravisseurs viennent de le libérer, et a demandé à la dame de le récupérer.
Démasqué…
Malgré que l’individu ait retrouvé les siens, la brigade de la gendarmerie d’Anjozorobe n’entendait pas laisser sans suite l’affaire, et a approfondi ses enquêtes. C’est ainsi que la supercherie de l’individu a été démaquée.
«Il s’est caché dans un trou dans la colline durant sa disparition. Il était sûrement mort de froid et de faim car ses réserves de nourriture étaient épuisées. A la fin, il s’est montré», indique-t-on.
L’on sait par ailleurs que l’individu est endetté jusqu’au cou, à force de devoir rembourser une somme qu’il a empruntée à la banque, ainsi qu’à un villageois à qui il a acheté un zébu. Et tout ce qu’il a trouvé comme solution pour résoudre son problème, était d’orchestrer son propre kidnapping mais apparemment, son plan n’a pas marché comme il le souhaitait…
ATs.