Abus et corruption à l’aéroport d’Ivato : Andry Rajoelina prend le taureau par les cornes

Le Président Andry Rajoelina, veut mettre fin aux abus de pouvoir et à la corruption qui gangrènent depuis des années l’aéroport international d’Ivato. Pour ce faire, il entend durcir les sanctions à l’encontre des agents pris en flagrant délit et reconnus coupables après enquête. Tolérance zéro, selon ses dires hier à Ivato.

Comme annoncé, An­dry Rajoelina s’est ren­du à l’aéroport national d’Ivato hier, pour recadrer les agents et les responsables de la Police des airs et des frontières (Paf), au cœur de différentes plaintes pour corruption et malversation.
A l’issue d’une visite qu’il a effectuée avec d’autres hauts responsables sur les lieux, le président de la République a annoncé des mesures sévères à l’encontre les agents corrompus reconnus coupables. Des sanctions disciplinaires pouvant aller jusqu’à la radiation du corps des fonctionnaires, seront appliquées, d’après toujours le chef de l’Etat.
«Tous les efforts que nous déployons, seront vains à cause de quelques individus. Nous n’allons pas tolérer que quelques personnes entachent l’image de notre pays», a déclaré Andry Ra­joelina.

Rotation
Dorénavant, les personnels de l’aéroport seront également soumis à un service de rotation systématique toute l’année, sauf pour les personnels le plus méritants, d’après toujours les mesures annoncées par le locataire d’Iavoloha. Ce point sera discuté en Conseil des mi­nistres ce jour, d’après toujours sa précision.
«Nous avons reçu de nombreuses plaintes qui peuvent être fondées ou pas. En tout cas, il nous appartient en tant que responsable de prendre les dispositions nécessaires au cas où ces plaintes seraient bien fondées», a poursuivi Andry Rajoelina.
Faisant partie de la délégation qui a accompagné le chef de l’Etat à Ivato, la ministre de l’Economie et des Finances, Rindra Rabari­nirinarisoa a quant à elle, insisté sur la nécessité de mettre fin au corporatisme. Une pratique qui selon elle est un facteur de blocage dans la lutte contre la corruption. A l’inverse, des me­sures concrètes pour une meilleure motivation des personnels modèles, comme des primes, doivent être
mi­ses en place, selon la ministre.

Infrastructures
En parallèle, les infrastructures et équipements au niveau de l’aéroport seront améliorés. Le contrôle des bagages ainsi que le paiement des droits et taxes de douane se feront bientôt dans des locaux vitrés et non plus dans des endroits fermés comme c’est le cas jusqu’à présent. L’idée est de faire en sorte que ces procédures se déroulent dans la transparence totale.
En même temps, le nombre de caméras de surveillance sera multiplién notamment au niveau des points de contrôle de papier d’embarquement, délivrance des visas, contrôle des bagages…Par ailleurs, un bureau de doléance pour les passagers estimant être victimes d’abus ou de corruption sera également mis en place au niveau de l’aéroport d’Ivato. Ce bureau sera géré par un personnel du Bureau indépendant anti-corruption (Bianco) ainsi qu’un autre fonctionnaire qui seront remplacés chaque semaine.
«Toutes les plaintes doivent être prises en compte, pour démontrer à la population et aux usagers que nous avons pris nos responsabilités», a lancé Andry Rajoelina.

Tsilaviny Randriamanga

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